Le chemin de l’amitié

Le début d’une nouvelle année est toujours une bonne occasion de regarder l’avenir avec espoir. Certes, ce n’est pas une tâche facile à notre époque, marquée par des conflits et des contrastes qui semblent ne pas avoir de solution. Mais être « pèlerins d’espérance » - la devise du Jubilé qui vient de commencer – est possible si nous repartons de notre amitié avec Jésus Christ et si nous marchons avec lui.
La couverture de ce mois-ci montre l’icône dite « de l’amitié » : le Christ y marche aux côtés d’un ami inconnu, auquel tout le monde peut s’identifier. C’est une image très chère au frère Roger de Taizé, partisan du mouvement œcuménique, qu’il vit avant tout comme un voyage sur le chemin de l’unité. Et c’est précisément d’œcuménisme que nous parlons dans le Fil rouge de ce numéro de janvier, en cette année où tombe l’anniversaire du Concile de Nicée (325), premier concile œcuménique de l’histoire de l’Église.
« Que tous soient un […] pour que le monde croie que tu m’as envoyé », avait prié Jésus. Cependant, de nombreuses divisions sont présentes dans l’Église et risquent d’entraver l’essentiel, à savoir l’annonce de l’Évangile. Le chemin œcuménique est donc nécessaire pour les chrétiens ; il demande du temps et de l’écoute pour mieux se connaître, en approfondissant notre foi commune et en priant pour l’unité. C’est précisément le chemin de l’amitié, représenté dans l’icône, qui peut être un ingrédient précieux pour la réussite de ce voyage.