Face à la persécution

Dès les premiers siècles, les chrétiens n’ont pas caché leur foi. Au contraire, accueillant l’invitation de Jésus, ils ont annoncé l’Évangile à tous. Une parole inconfortable, qui aujourd’hui encore rencontre des oppositions, allant jusqu’à la persécution des chrétiens dans certains coins du monde. Un triste exemple est ce qu’il s’est passé il y a 10 ans dans la plaine de Ninive, avec pour conséquence l’exode des chrétiens locaux. Nous consacrons à cet évènement tragique le sujet de notre Fil rouge. Nous mettons notamment en évidence le témoignage des Petites sœurs de Jésus, qui sont restées pour être proches de ceux qui ont tout perdu, proches des derniers, des plus pauvres. Et c’est précisément cette attitude qui ouvre à la rencontre et à l’amitié avec ceux qui appartiennent à d’autres cultures ou professent des religions différentes. Il s’agit d’un pas nécessaire pour construire un avenir d’espérance. Le terrorisme et la mort, comme l’a dit le Pape à Mossoul en 2021, n’ont pas le dernier mot, pas même dans ces situations où souvent tout semble perdu. La foi nous invite à saisir les signes de résurrection, qui se cachent souvent dans de petits gestes d’humanité, d’accueil, de pardon. Une attitude que nous sommes appelés à cultiver dans notre vie quotidienne, car c’est précisément avec les actions les plus simples et les plus humbles que nous construisons une société plus humaine, à partir des relations que nous vivons chaque jour. Ainsi, par notre vie concrète, nous annonçons l’Évangile, même sans dire beaucoup.