Mosaïque d’espérance
Pour les romains, la Méditerranée était déjà le mare nostrum, leur « mer à eux », qui leur permettait surtout de tisser un fructueux réseau de commerce. C’est au fil du temps qu’on prit conscience de la richesse multiforme qui se créait entre les peuples du pourtour méditerranéen : leurs civilisations, leurs cultures, et leurs différentes religions allaient constituer un creuset qui est devenu une véritable mosaïque d’espérance. Les deux articles des pages 8 à 14 nous permettent d’en mesurer les richesses, mais aussi les défis et les drames qui se vivent aujourd’hui en Méditerranée. Je vous y renvoie.
Pour ma part, je désire me pencher sur les racines qui ont permis cette éclosion heureuse. Depuis toujours pour les peuples de la Méditerranée, et encore plus pour les croyants juifs, l’hospitalité est sacrée et indispensable. C’est sûrement elle qui a permis de tisser et de resserrer les liens entre tous ces peuples, par-delà leurs différences. Au cœur des drames qui tendent aujourd’hui à transformer la Méditerranée en un immense et horrible cimetière pour les personnes migrantes, il est indispensable de revenir à la richesse ancestrale de l’hospitalité qui nous guérit de la barbarie du chacun pour soi. C’est un des enjeux des prochaines Rencontres méditerranéennes qui se déroulent à Marseille. Béni soit notre pape François qui, prophète infatigable, nous le rappelle à corps et à cris.