Une porte vers l’espoir
Rien ne changera jamais. En Inde, si l’on naît pauvre, on le reste. « Aujourd’hui, les parents sont pauvres, et demain les enfants le seront aussi », c’est ce que le père d’Alisha lui a expliqué.
Mais cela n’empêche pas cette petite fille aux yeux noirs de se lever tôt, d’enfiler son uniforme, de nouer elle-même sa cravate bleue et blanche et de se rendre à son école, Saint Mary’s School. Les yeux d’Alisha brillent, surtout lorsqu’elle est assise à son pupitre, au premier rang. Elle lève la main, répond aux questions des professeurs, auxquels elle a toujours une question à poser.
Le père d’Alisha a peut-être reçu de dures leçons de la vie, mais cela ne l’a pas empêché de vouloir donner à sa fille de l’espoir et une chance de réussir. Il se casse le dos dans les champs pendant la semaine, et tous les samedis, il tond l’herbe et nettoie la cour de l’école Saint Mary. Dans cette région de l’Inde, une grande partie de la population est analphabète et pauvre. Ils travaillent dans les champs et prient constamment pour que la mousson ne détruise pas leurs récoltes. Mais le père d’Alisha en est convaincu : l’école contribuera à changer son avenir et celui des autres enfants de la région.
Une école catholique
L’école Saint Mary se trouve dans le diocèse de Diphu à Daldali, Assam, dans le nord-est de l’Inde, près de la frontière avec le Bhoutan. En mars 2020, lorsque celle-ci a été placée sous la gestion de l’Ordre des Frères Mineurs Conventuels, elle comptait 260 élèves, venant des villages du diocèse. Le nombre d’élèves augmentant chaque année, l’école a été agrandie pour pouvoir accueillir des classes plus nombreuses. l’école Saint Mary’ pourra également ouvrir un nouveau niveau, la dernière classe de l’école primaire, et pourra accueillir jusqu’à 350 élèves.
Mais actuellement, les murs du bâtiment sont en bambou et le toit est en tôle. Il est très fragile. La pluie, le vent, ou une mousson violente peuvent le détruire à tout moment. La sécurité des enfants suscite beaucoup d’inquiétude, tant chez les parents que chez les frères qui dirigent l’école. « Les salles de classe ne disposent même pas des équipements de base nécessaires au bon fonctionnement d’une école, et les conditions météorologiques peuvent passer du froid extrême à la chaleur, avec des pluies et des vents violents, explique le frère Sajesh Kottuppallil. Mais nous continuons à donner des cours dans ces salles ». Aussi, l’école doit maintenant être enregistrée auprès du Conseil de l’éducation du gouvernement de l’Assam. Pour la sécurité des enfants et pour répondre aux exigences demandées pour l’enregistrement, il faut un bâtiment adéquat et sûr.
Un lieu isolé
Le frère Sajesh et le frère Shinto Venkuzhiyil ont été chargés de s’occuper de l’école et de la pastorale pour les habitants de Daldali. N’ayant pas de maison, ils logent actuellement chez le curé de la paroisse locale, à 10 kilomètres du centre missionnaire de Daldali.
Cela signifie qu’ils parcourent au moins 20 kilomètres par jour pour répondre aux besoins pastoraux de la région, tout en enseignant à l’école avec les neuf autres professeurs et en participant activement à la vie extrascolaire. Il s’agit d’un endroit isolé et les routes boueuses rendent leurs déplacements encore plus difficiles, surtout pendant la saison des pluies.
Les deux frères ont dessiné le projet pour une nouvelle école qui sera un bâtiment en briques à deux étages. Il y aura également des toilettes pour les garçons et les filles, un jardin d’enfants et des logements pour les enseignants qui habitent loin de l’école.
530 000 euros sont nécessaires
L’Ordre des Frères Mineurs Conventuels de l’Inde et de Malte supervisera les travaux de construction, dont le coût total s’élèvera à 530 000 euros. Les frères maltais ont directement contribué aux frais pour les nouveaux bâtiments avec un montant de 50 000 euros. Notre organisation caritative, la Caritas Saint-Antoine, a accepté de soutenir la construction du complexe scolaire, convaincue qu’il changera la vie des enfants de Diphu. L’éducation ouvre la porte à l’espoir.
Le pape François nous dit que nous ne pouvons pas attendre que les pauvres frappent à notre porte. Nous devons au contraire suivre l’exemple de saint Antoine et ne jamais rater une occasion de leur venir en aide. Allez-vous nous aider à transformer l’école Saint Mary en un phare d’espoir et d’apprentissage qui élèvera la communauté tout entière pour les générations à venir ? Un lieu où des personnes de religions différentes apprendront à collaborer pour le bien de leurs enfants, et leur donneront de l’espoir pour l’avenir.
Leur avenir
« Évangile et Charité, voilà notre devise. Ces deux éléments sont au cœur de notre revue », conclut le père Giancarlo Zamengo, directeur général du Messager de Saint Antoine. En ce 13 juin, nous pouvons faire un beau cadeau aux enfants de Diphu et construire ensemble cette nouvelle école pour eux. Pour les enfants des villages du diocèse de Diphu, l’école est tout : c’est leur espoir, leur opportunité, leur avenir. Votre don fera naître un sourire sur le visage de la petite Alisha et de nombreux enfants comme elle. Alisha et ses compagnons pourront avoir une vie plus digne, faite de petites opportunités qui sont tout à fait normales pour nous, mais qui pour eux, aujourd’hui, ne sont qu’un rêve.
Nous vous remercions de tout cœur ! Que saint Antoine vous bénisse toujours ! ».