Une année de solidarité
Comme tout le monde, la Caritas Saint-Antoine a été marquée par la crise sanitaire. L’organisation a financé 96 projets dans 31 pays pour un montant total de 2 646 000 euros. En plus de cette aide apportée dans le monde entier, la Caritas Sainte-Antoine a choisi d’aider tout particulièrement l’Italie – premier pays européen à être frappé de plein fouet par la crise. Une contribution de 627 000 euros répartie dans 10 régions italiennes a ainsi été accordée. Quelque 3 273 000 euros au total ont donc été versés pendant cette année dans les pays les plus pauvres du monde comme en Italie.
En cette année bien particulière, l’activité de la Caritas Saint-Antoine s’est concentrée sur l’urgence sanitaire. L’Afrique est une nouvelle fois le continent qui a reçu le plus grand nombre de fonds : 1 440 000 euros, soit 57 % du montant total avec 66 projets. Plus de la moitié de ceux-ci visent l’amélioration du système sanitaire et des conditions de vie de la population par des projets, des structures, des équipements ou encore des hôpitaux. Ces fonds ont aussi permis d’installer des dortoirs pour les médecins, des toilettes ou encore des points d’eau.
Données générales
Dans l’ensemble, le rapport général permet de constater que la solidarité antonienne dans le monde a soutenu des domaines perçus comme « traditionnels » : on compte 26 projets consacrés à l’école et la formation, 25 projets dédiés à la santé et l’hygiène, 20 projets dédiés à la promotion humaine, 18 projets en lien avec l’eau potable et 5 projets de logements. On compte quelque 600 000 bénéficiaires dans 31 pays. Les enfants, les adolescents et les jeunes sont au cœur de ce compte-rendu. Le rapport montre également l’attention de la famille antonienne envers les plus faibles.
Nous avons choisi de soutenir tous les types d’enseignements ainsi que les cours dispensés aux adultes. Le compte-rendu fait également état d’une attention croissante de la Caritas Saint-Antoine pour les projets promouvant les conditions de vie de petites communautés, en particulier de celles les plus isolées qui se trouvent dans des zones rurales.
Il s’agit de projets qui concernent non seulement la santé ou l’accès à l’eau mais aussi l’amélioration de l’agriculture locale, favorisant la rencontre entre les personnes et la résolution des problèmes communs ou encore la création de micro-entreprises.
La Caritas Saint-Antoine a œuvré, comme d’habitude, en satisfaisant les nécessités des personnes qui s’adressent à nous par le biais de missionnaires laïcs ou religieux. Il s’agit souvent de travailler sur un petit projet, capable de changer les choses à petite échelle. C’est pour cette raison que la plupart des projets n’excèdent pas 20 000 euros. Cela peut être la construction d’un puits, la construction d’un cabinet sanitaire, l’achat d’équipements pour une maternité ou pour un projet agricole, des bancs pour une école ou la réalisation de toilettes dans un hôpital.
Toutes ces petites « pièces » appartiennent à un projet plus grand, telle une mosaïque. Chaque initiative est menée à bien sur place par l’Église avec les associations, les autorités et les habitants. Cette interaction, en plus de garantir la continuité et l’amélioration du projet dans le temps, permet d’éviter d’entreprendre des chantiers dépassant les capacités de la population locale. La Caritas Saint-Antoine prend soin de ne pas se lancer dans des travaux trop ambitieux, susceptibles d’être abandonnés plus tard, faute de moyens.
Les nombreux visages de la pandémie
Il y a toutefois certains grands projets économiques et culturels qui sont lancés le 13 juin, à l’occasion de la fête de saint Antoine. Ils marquent d’une certaine manière le temps que nous sommes en train de vivre. Par exemple, l’année dernière, juste après la première phase de la pandémie, les frères ont décidé de soutenir un programme au Sri Lanka pour aider les victimes des attentats commis par des fondamentalistes : le but n’était pas seulement d’aider ces personnes très pauvres et dont les corps ont été « déchiquetés » par les bombes mais aussi d’essayer d’éliminer la haine religieuse et ethnique, un virus très puissant que nous risquons d’oublier en raison de la pandémie.
Les autres projets économiquement significatifs sont ceux destinés aux nouvelles constructions d’édifices ou encore ceux, moins nombreux, réalisés dans des pays qui ont un niveau de développement plus élevé où les matériaux et la main d’œuvre sont plus chers.
C’est le cas – et nous revenons au covid-19 – des 200 000 euros accordés à la Communauté San Francesco de Monselice, près de Padoue. Ce centre qui s’occupe de personnes et familles ayant des problèmes de dépendance avec l’alcool, ou avec d’autres substances, est géré par les Frères Mineurs Conventuels – parmi lesquels le père Danilo Salezze, ancien directeur du Messager – et risquait de ne plus pouvoir perdurer à cause de la crise entraînée par la pandémie. Malheureusement, nombreuses sont les institutions sociales qui ont du mal à survivre en ce moment. Voilà donc qu’en Italie la Caritas Saint-Antoine est venue au secours, par exemple, d’une communauté qui s’occupe de personnes handicapées et d’une maison d’accueil munie d’équipements pour gérer la crise alimentaire qui a frappé l’Italie.
Un chapitre du rapport présente les projets liés plus particulièrement à la pandémie en Italie. Pour ceux-ci, la Caritas Saint-Antoine a effectué une récolte de fonds spécifique qui a permis de répondre rapidement aux nombreuses urgences dont les familles ont été les victimes à cause de la crise sanitaire, qui s’est transformée rapidement en une grave crise économique.
En ce moment, la Caritas Saint-Antoine soutient 15 projets dans 10 régions italiennes pour un montant total d’environ 627 000 euros. D’autres plans seront financés en 2021. Cette aide n’est pas seulement alimentaire mais également financière. Certaines familles reçoivent ainsi des aides mensuelles ou des compléments de revenus pour payer les frais sanitaires, l’électricité, l’eau, etc. Une contribution importante a aussi été accordée pour l’achat d’ordinateurs ou de tablettes pour permettre aux enfants de suivre les leçons en ligne. La Caritas Saint-Antoine a aussi soutenu des projets de réinsertion au travail, d’accueil pour personnes sans domicile fixe, des projets nécessaires pendant les périodes de confinement.
Nos partenaires, pour ces projets, ont été les Caritas diocésaines, les associations, les coopératives et les écoles. Les chantiers futurs pour faire face à la crise seront liés toute l’année au projet « Antonio 20-22 » lancé à l’occasion du 800e anniversaire de l’entrée de saint Antoine dans l’Ordre franciscain. Cette initiative majeure qui consistait originairement en un pèlerinage sur les traces de saint Antoine à travers l’Italie à été modifié à cause de la pandémie. Mais, les frères n’y ont pas complètement renoncé. On partira donc à la découverte des projets portés par la Caritas Saint-Antoine pour lutter contre la pandémie en Italie.
En 2021 également, la Caritas Saint-Antoine aura un double objectif de soutien des plus pauvres dans le monde entier et des familles en difficulté en Italie. Dans un monde toujours plus interdépendant, les défis les plus importants se gagnent ensemble.