Paraliturgie familiale

Voici la définition que Mgr Robert le Gall donne de la paraliturgie : « Le préfixe grec “para” signifie “à côté”. On appelle “paraliturgie” tout exercice communautaire de piété qui ne relève pas strictement de la liturgie, c’est-à-dire qui n’est pas la célébration de l’Eucharistie, des sacrements, des sacramentaux ou des Heures. Ainsi, cela comprend : le salut du Saint-Sacrement, les préparations pénitentielles qui n’incluent pas la célébration du sacrement de la pénitence, le Chemin de Croix et la récitation communautaire du chapelet, de même que toute autre forme de piété collective, comme le mois de Marie, le chant de diverses litanies, etc. » Il s’agit donc d’une forme de prière qui s’inspire de la liturgie sans en faire partie. De fait la liturgie a ses règles bien définies : elle est avant tout la prière officielle de l’Église.

Diverses formes de prière
Je rencontre souvent des familles qui me racontent comment elles organisent leur prière du soir : chacune a son propre rituel. C’est précisément l’intérêt des paraliturgies : la liberté dans la structure. On veille souvent à laisser une place importante à la Parole de Dieu, à l’intercession et à l’invocation à la Vierge Marie.
Les lectures et textes du jour, que proposent certaines applications par exemple, sont une bonne source d’inspiration pour prier à la maison. Les familles peuvent reprendre une parole d’Évangile, un psaume, ou encore s’inspirer de la liturgie des Heures.

Quelques suggestions
La source des dévotions évoquées plus haut est intarissable, et lorsqu’il nous est impossible de participer à la liturgie, (notamment pour cause de maladie ou tout simplement d’une incapacité de se rendre à l’église), il est toujours possible de s’unir à la communauté chrétienne en récitant une partie de l’office ou en méditant les lectures de la messe.

Le dimanche, favoriser ces dévotions
Dans un contexte comme celui du confinement imposé par l’épidémie de coronavirus, pourquoi ne pas mettre la prière paraliturgique au cœur du dimanche ? Privés d’Eucharistie, les chrétiens sont invités à se recueillir tout particulièrement en ce jour de repos. L’écoute de la Parole de Dieu, la récitation en famille du chapelet ou toute autre prière paraliturgique peut être envisagée. On peut aussi préparer des chants et décorer le coin prière de manière particulière.

L’importance des signes
Quelques petits objets tout simples permettent de donner plus de vie à la paraliturgie, comme par exemple des fleurs, de l’encens, des bougies et petits luminions. Certains aménagent dans un coin de la maison un petit oratoire. Ils y placent une icône, une statue, une croix, une bible ouverte, une bougie… Ces petits signes vont permettre d’instaurer un réel espace de prière, donnant sa place à la paraliturgie dans la maison et la vie familiale.