Des racines communes
Les élections européennes étant à nos portes, je crois nécessaire que l’on y réfléchisse. Le Messager de Saint Antoine n’a pas vocation à se situer sur le plan politique, mais doit s’adresser aux croyants. Notre Europe est un ensemble de peuples, chacun avec son histoire propre, avec des langues différentes, avec des cultures foisonnantes de richesses artistiques, littéraires, de pensée, qui s’entrecroisent et se complètent. J’emprunterais volontiers l’image qu’emploie dans La Croix Dominique Quinio, en se référant à l’Église : un puzzle « où chaque pièce a une place particulière, aucune ne pouvant se substituer à une autre, et où chacune a besoin des autres pour aboutir à dessiner l’œuvre commune ». En appliquant cela à l’Europe, on retrouve l’axe central commun qui, par-delà les richesses et les différences, a nourri, enrichi et développé ce qu’elle est devenue.
Oublier cette racine commune qu’est la foi judéo-chrétienne porteuse de vie et de communion entre les peuples revient à réduire notre Europe à un conglomérat d’égoïsmes nationaux où chaque nation se replie sur elle-même et regarde les autres comme un danger pour sa propre souveraineté. C’est le spectacle désolant que donnent aujourd’hui les responsables politiques qui nient nos racines communes. Oublierions-nous le temps où une floraison extraordinaire de lieux de prière, d’abbayes et de sanctuaires, surtout dédiés à Marie, jalonnait l’Europe entière ? Que le visage radieux de notre Mère, la Vierge Marie, nous aide, aujourd’hui encore, à cheminer ensemble avec respect et confiance.