01 Mai 2017

Le socle de la piété populaire


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Si je regarde comment j’ai appris à prier, c’est tout naturellement que je pense à ma mère, et c’est sur ses genoux que j’ai commencé à marmonner le
« Je vous salue Marie ». Je ne suis certes pas un cas particulier, car bien souvent, c’est la première prière que le peuple de Dieu intègre dans l’expression de sa foi. J’ai remarqué qu’aujourd’hui encore, par exemple, à la fin des obsèques, quand on invite les personnes à prier, il n’y a bien souvent qu’au « Je vous salue Marie » que les langues se délient pour prier. À croire que cette prière constitue en quelque sorte le socle de la piété populaire qui résiste encore au délitement de la foi.   
C’est au cours des siècles que le peuple chrétien a cru devoir mettre au cœur de sa prière Marie, la Mère de Jésus. Non pas par peur ou par méfiance de Dieu, mais il est vrai qu’une mère paraît être le meilleur chemin et le plus direct pour aller à son Fils. Et voilà que le chapelet est devenu la prière usuelle du peuple de Dieu : quoi de plus simple et de plus facile que d’égrener notre rosaire en parlant à Marie, tout en ayant continuellement à l’esprit les mystères de la vie de Jésus ? Et on peut se laisser emporter par cette prière qui ne demande pas au départ une formation et un approfondissement spécifique, mais seulement constance et amour. Voilà pourquoi on peut constater avec joie, qu’elle relie les cheveux blancs des personnes chevronnées par la pratique de la prière, ainsi que les jeunes qui viennent tout juste de pousser les portes de la foi.  

Updated on 01 Mai 2017
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