Saint Antoine en Corse

Fin septembre dernier, la communauté des Franciscains Conventuels de Tarbes a rejoint à Bastia , en Corse, le frère Giuseppe et… saint Antoine lui-même, pour une semaine de mission.

Toute une histoire

Les Capucins sont implantés à Bastia depuis leur fondation au XVIe siècle. La communauté actuelle est composée de cinq religieux et d’une dizaine de jeunes en discernement vocationnel. Le couvent Saint-Antoine est en effet le lieu du postulat de la Province Capucine de Sardaigne-Corse.

C’est dans cette ambiance généreuse que le buste-reliquaire et une relique de la côte de saint Antoine ont été exposés à la vénération des Corses.

Beaucoup de fidèles ont répondu à l’appel en venant dans la chapelle des Capucins. Contempler, toucher, confier des intentions de prière au Saint de Padoue : voilà ce que de nombreux et fervents pèlerins sont venus vivre durant ces quelques jours. Car la dévotion des Corses, petits et grands, est aussi chaleureuse que puissante.

Les reliques, accompagnées par les frères dans les églises de Bastia, ont permis aux enfants d’approcher concrètement saint Antoine et de redécouvrir son parcours spirituel. Il en est allé de même, quelques jours plus tard, pour les personnes âgées et les malades.

Une cité en fête

Nous retiendrons aussi le passage du Saint dans la cité de Porto-Vecchio : l’accueil d’une foule nombreuse encouragée par le dynamique curé du lieu, la présence engagée des membres de l’archiconfrérie de la croix en costume traditionnel, la décoration de l’église, la célébration de l’Eucharistie suivie d’une procession de la vénération des reliques, la célébration de l’onction des malades et la rencontre avec les plus jeunes, le buste-reliquaire porté en procession par les enfants et la bénédiction des petits pains de saint Antoine en guide d’adieu.

L’expérience d’une présence

C’est le jeudi soir, lors de la prédication sur les symboles de saint Antoine que la ferveur a été la plus sensible. Lorsqu’une figurine de l’enfant Jésus a été déposée au pied de l’autel, le silence est devenu présence, au point d’interrompre le commentaire : le temps d’une onction spirituelle, l’expérience d’une présence quasi tangible d’Antoine... n

Vous trouverez dans le prochain numéro du Messager un reportage plus détaillé de ce pèlerinage des reliques.