L'Année jubilaire de la Miséricorde touche à sa fin. Il est tout à fait naturel que l’on fasse le point, non pas pour en tirer un bilan final qui nous permettrait de tourner tranquillement la page et passer à autre chose. Nous avons eu la joie de redécouvrir en Jésus le visage de la tendresse de notre Dieu. Comme beaucoup de monde, nous avons accueilli avec joie ce que notre pape François ne cesse de nous rappeler pour que notre foi devienne rayonnante et se transforme en source de pardon, d’attention et d’accueil. Nous avons peut-être retenu que cela ne pouvait pas se résumer en un sentiment individuel de bien-être spirituel, mais que nos mentalités et nos réactions devaient en être réorientées et devenir plus évangéliques : qu’être miséricordieux devait devenir un style de vie, un chemin d’action et de transformation à la fois personnelle et sociale. Certes, face aux dangers planétaires venant des fanatismes de toute sorte, face à la dureté et à la complexité des situations, la vigilance restera toujours indispensable. Mais elle ne pourra jamais nous faire tourner le dos au projet d’amour de notre Dieu et rendre vaine, naïve et enfantine sa Parole. Avec Jésus, ce qui paraît n’être qu’un rêve et une utopie, peut devenir une force de transformation. Car, avec lui, les fleurs de la tendresse de Dieu peuvent illuminer notre monde et freiner la dureté et les enfermements. Avec toutes les personnes de bonne volonté, nous pouvons être sur la brèche pour démolir les murs et les barrières, afin de bâtir des ponts et tracer les chemins de la fraternité dont notre Dieu veut envelopper l’humanité.