Les signes du temps

20 Octobre 2009 | par

La Parole de Dieu

Jésus parlait ainsi à ses disciples :

« Il y aura des signes

dans le soleil,

la lune

et les étoiles.

Sur terre, les nations seront affolées

par le fracas de la mer et de la tempête.

Les hommes mourront de peur…

Car les puissances des cieux seront ébranlées.

Alors on verra le Fils de l’homme

venir dans la nuée,

avec grande puissance

et majesté »…

(Lc, 21, 25-27)



La Parole de saint Antoine

Christ vient dans la chair. 

Le soleil, c’est Jésus Christ, qui habite la lumière inaccessible et dont la clarté a été recouverte par l’habit noir de notre humanité.

Oh premier ! Oh dernier ! Oh sublime ! Oh humble et vil ! Et nous qui l’avions retenu pour lépreux, frappé par Dieu, humilié.

Les signes dans le soleil furent les blessures dans le corps du Christ.



Christ vient dans l’âme.

Les signes dans la lune sont les marques extérieures de contrition et de sainteté.



Christ vient dans la mort.

Les signes dans les étoiles sont les angoisses de la mort. Qu’il regarde en haut ou qu’il regarde la terre, l’homme ne peut échapper à son angoisse.



Christ vient en puissance et majesté.

En puissance eu égard aux damnés ; en majesté eu égard aux sauvés. Christ s’est tu quand il était conduit à la Passion comme un agneau ; il se tait aujourd’hui contre les insultes ; patient, il oublie les péchés des hommes en attendant leur conversion. Mais dans le jugement, il fera éclater la douleur et détruira ceux qui amassent des richesses, les orgueilleux et les libertins.



Prions afin que lorsqu’il reviendra en majesté, il nous rende heureux avec les bienheureux, mangeant et buvant, dansant et nous réjouissant dans le royaume des cieux.



Pour aller plus loin

Dans le sermon pour le premier dimanche de l’Avent, en partant des quatre signes qui annoncent la venue du Christ à la fin des temps (Lc 21, 25-27), Antoine construit quatre longs discours sur les quatre venues du Christ : celle de l’histoire, à Noël, car le soleil, c’est le Christ ; dans notre cœur, par la grâce, car la lune représente l’âme humaine ; à la fin de notre vie, car les étoiles qui tombent évoquent la caducité de la vie ; au jugement dernier, où le Seigneur jugera l’humanité.

Comme d’habitude, Antoine double chaque mot d’une citation de l’Ecriture qui en approfondit le sens. Ainsi la lumière de la divinité du Fils de Dieu est cachée par notre humanité, comme le soleil « est assombri par une étoffe de crin » (Ap 6, 12). Notre âme « est changée en sang » (Jl 2, 31), car, noire par le péché, elle doit se purifier par la contrition.

A la mort, notre corps tombe comme « les fruits du figuier secoué par le vent » (Ap 6, 13).

Le Christ revient en puissance pour punir le mal, comme un guerrier qui triomphe de ses ennemis (cf. Is 42, 13) ; et en majesté, pour les élus qui verront la fin de toute douleur et jouiront d’une lumière sans déclin (cf. Is 60, 20).

Ainsi, par des touches successives, Antoine nous fait passer de la souffrance et de la crainte à la vision du bonheur que le Seigneur nous accordera à la fin des temps et que nous lui demandons avec confiance.



 

Updated on 06 Octobre 2016