A Québec avec saint Antoine
Vivre, chanter, vibrer à l’unisson avec l’Eglise a été le souci constant de saint Antoine et, depuis sa fondation en 1898, celui de notre Messager. Quoi de plus beau, alors, que de nous unir à nos frères du Canada pour célébrer avec eux et avec les délégués de nos pays qui nous représentent, le 49e Congrès Eucharistique International de Québec, du 15 au 22 juin prochain !
« L’Eucharistie, don de Dieu pour la vie du monde ». Vous lirez le sens et la portée de ce thème dans les pages 8-10 qui suivent : le don que le Christ nous a fait de son Corps et de son Sang, immolés sur la Croix, n’est pas réservé à notre prière personnelle et intime : c’est un don pour le monde ; il construit la communauté des croyants, l’Eglise universelle, la présence du Christ au milieu des hommes de notre temps, pour leur apporter lumière, vérité, confiance, espérance, amour, paix. Ce congrès s’ouvre au lendemain de la fête de saint Antoine (13 juin) qui a consacré à l’Eucharistie son sermon de la Dernière Cène : « Ce soir-là, écrit-il, le Christ a accompli pour nous quatre merveilles : il a lavé les pieds des apôtres, leur a donné son Corps et son Sang, leur a fait un long et très beau sermon, il a prié le Père pour tous ceux qui allaient croire en lui. Ce fut un vrai festin de viandes grasses, sur la montagne de Jérusalem, dans le cénacle couvert de tapis, où les apôtres allaient recevoir aussi l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte. Ce festin est un festin de viandes grasses, car on y sert le veau gras que le Père a sacrifié pour la réconciliation du genre humain. Ce festin est gras et moelleux ; c’est son vrai corps, riche au-dedans et au-dehors de toute force spirituelle et de toute charité. » Et Antoine de tirer deux conclusions d’une grande portée pour notre foi et notre pratique : « Il faut, dit-il, croire fermement que le corps né de la Vierge, suspendu à la croix, enseveli dans le sépulcre, ressuscité le troisième jour, monté au ciel à la droite du Père, est donné réellement aux apôtres ; l’Eglise le consacre chaque jour et le distribue à ses fidèles ». Mais, ajoute-t-il, « malheur à celui qui s’approche de ce festin sans la tenue de noces de la charité, ou de la pénitence, car « il le reçoit indignement et mange sa propre condamnation » (cf. 1 Co 11, 29).
Le jour de la fête de saint Antoine, vous serez présents à notre prière et à notre engagement caritatif pour l’année 2008-2009 en faveur des chiffonniers de Manille (voir pages 18-20). Mais je vous invite aussi à suivre le Congrès de Québec – celui de Lourdes 1981 est encore présent à nos mémoires et dans nos chants –, à vous nourrir de la catéchèse qui y sera dispensée, à partager la foi, le bonheur et la ferveur de tous ceux qui auront le bonheur d’y être présents.
Bonne fête de saint Antoine à vous tous et bon Congrès Eucharistique à nos amis du Canada.