Solidarités
Lien entre membres d’une même grande Famille spirituelle, Le Messager est essentiellement - je serais tenté de dire – le lieu où nous échangeons nos joies et nos peines, nos problèmes et nos difficultés, nos projets, nos déceptions et nos espoirs. Et aux deux bouts de la chaîne, vous, lecteurs, et nous-même, nous sommes sûrs de trouver une oreille attentive et un cœur aimant qui nous aident à porter les uns les autres nos fardeaux quotidiens.
C’est particulièrement vrai lorsque nous évoquons la maladie et le deuil. Que de lettres nous demandent de prier pour trouver consolation lors de la mort d’un enfant, d’un père et d’une mère, d’une jeune vie subitement brisée par un accident ou par une maladie incurable ! Et aussi, pour tous les drames d’enfants et d’adultes qui se jouent chaque jour dans le monde pour cause de faim, de maladies, de guerres, de massacres ! Nous y répondons par la prière, bien sûr, mais également par des articles de la revue et surtout par ces centaines, je voudrais dire des milliers de lettres, de mails, d’entretiens téléphoniques échangés chaque jour. Nos collaborateurs y sont particulièrement attentifs, je dirais par sympathie naturelle, mais aussi par la formation qu’ils reçoivent et les contacts qu’ils entretiennent avec les associations, les médecins, les psychologues et les prêtres, spécialisés dans l’accompagnement de la souffrance et du deuil.
Ce Messager de novembre veut également attirer votre attention sur des événements qui intéressent tout particulièrement l’Eglise et la vie franciscaine. Du 28 novembre au 1er décembre le Pape se rendra en Turquie : une visite dont un Frère Franciscain Conventuel d’Istanbul retrace les enjeux pour les catholiques et pour la présence des chrétiens en général. Cette présence des Frères Conventuels se rattache, bien sûr à l’église Saint-Antoine, lieu de prière pour croyants catholiques et musulmans, mais aussi à la tradition franciscaine de paix, illustrée dans ce numéro par la rubrique « parentés franciscaine », et de dialogue entre les religions auquel avait voulu se consacrer Antoine lui-même. Nous serons spirituellement présents à ces événements, pour vivre à l’unisson avec l’Eglise et surtout pour apprendre à côtoyer les croyants d’autres religions en les respectant et en témoignant avec sincérité et vérité de notre propre foi.
La vie, la souffrance, le deuil, l’effort pour la paix : voilà des sujets que je vous engage à vivre, au nom de notre charité et de notre foi, et sur le chemin que saint Antoine nous a tracé par son enseignement et par son exemple.