Bethléem, berceau de la paix

01 Janvier 1900 | par

Lorsque ce Messager vous parviendra, la paix aura peut-être repris ses droits en Israël et dans toute la Palestine. Pendant longtemps, cependant, la résistance des uns et la répression des autres se sont affrontées dans la violence, faisant de nombreuses victimes, appauvrissant les populations, dressant les uns contre les autres des hommes et des femmes appelés à vivre ensemble.

Particulièrement tragique fut l’occupation des lieux saints et de la Basilique de la Nativité à Bethléem, confiée à la garde des Frères Mineurs, membres, comme ceux de la Basilique de Padoue, de la même famille franciscaine. C’est donc en tant que confrères que les Frères de la Basilique ont adressé aux Franciscains de Terre Sainte le message d’amitié et d’amour évangélique que nous reproduisons intégralement en page 23.

Les appels pour faire cesser la violence et reprendre le processus de paix sont venus des particuliers, des associations, des organisations humanitaires, des gouvernements, des Eglises. Rappelons, pour mémoire, le cri des trois pasteurs de l’Eglise Réformée de France, à leur retour d’Israël-Palestine, le 10 avril : En aucun cas, l’Etat d’Israël ne pourra être remis en cause. Israël doit vivre et voir sa sécurité garantie. Mais cette conviction ne saurait justifier l’écrasement militaire et l’humiliation de ceux qui représentent à ses yeux une menace… Accepter de voir Israël utiliser ces moyens indignes et scandaleux pour assurer sa survie, serait accepter le suicide spirituel du judaïsme… auquel les chrétiens sont fondamentalement et spirituellement reliés.

Le conflit qui tourmente la Terre de Jésus est-il de nature politique (maîtrise des territoires) ou religieuse (traditions religieuses différentes) ? Difficile de trancher : le cas de l’Irlande du Nord, auquel nous consacrons notre dossier (pages 14-17), le fut pour longtemps… Mais les religions sont-elles, comme on le répète souvent, des foyers de guerre ? La violence de quelques-uns – nos propres quartiers en font souvent l’expérience – est-elle imputable à un peuple tout entier ? Ce qui est certain est que un effort de réflexion s’impose alors pour éviter les amalgames et séparer l’ivraie du bon grain. Les chefs religieux réunis à Assise le 24 janvier dernier ont affirmé avec force que la foi en Dieu construit la paix, non la guerre.

Dans ces circonstances, la voix du Pape s’est fait souvent entendre pour inviter à prier pour la paix et pour tant de victimes innocentes. Devenons tous artisans de paix.

 

Updated on 06 Octobre 2016