Jean-Paul II au mont Sinaï et à Jérusalem
La Semaine sainte et la fête de Pâques ont conduit de nombreux diocèses, de France et du monde, à Rome et en Terre Sainte. Des dossiers de ce numéro en donnent le but et le sens.
Dans les derniers jours du mois de février et de mars, le Pape s’est fait pèlerin aux lieux saints du judaïsme et du christianisme: Ur en Chaldée, la terre d’Abraham; Le Caire et le mont Sinaï; Jérusalem, Bethléem et Nazareth, où Jésus a vécu, a souffert, est ressuscité.
Si vous vous en souvenez, un de nos lecteurs du Caire nous avait écrit en disant: «Aidez-nous, par votre Messager, à recevoir avec fruit la visite du Pape.» Et nous lui avions répondu: «Oui, avec grande joie.» En fait, les informations concernant cette visite ont été publiées trop tard pour que nous puissions les annoncer et suivre ce pèlerinage. Il ne reste donc qu’un retour en arrière pour en recueillir les messages et en offrir des images dans de futurs numéros.
Le message essentiel est la révélation de Dieu-Père.
Le Sinaï évoque le Décalogue: «Observer les commandements, a dit Jean-Paul II, signifie être fidèles à Dieu, mais signifie aussi être fidèles à nous-mêmes, à notre nature authentique, à nos aspirations les plus profondes.» Mais la montagne du Sinaï évoque aussitôt celle de la Transfiguration: «Sur le Mont de la Transfiguration, a donc poursuivi le Pape, Dieu a parlé de la nuée, comme il l’a fait sur le Sinaï. Toutefois, ici il dit: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé: écoutez-le. Il nous ordonne d’écouter Son Fils, parce que personne ne connaît le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. De cette manière, nous apprenons que le vrai nom de Dieu est Père! Le nom qui est au-dessus de tout autre nom: Abba.»
Tout pèlerinage du Pape réunit la réflexion à la prière. Au Caire et sur le mont Sinaï, l’objet de sa prière fut le témoignage commun de foi que doivent donner toutes les communautés chrétiennes, afin « d’apporter la lumière du Christ au monde qui a un immense besoin de salut.»
Dans la joie de Pâques, souhaitons, nous aussi, «que le troisième millénaire chrétien soit le millénaire de notre pleine unité dans le Père, le Fils et l’Esprit.»