Accueil et solidarité
Les trois mois qui vont du mercredi des Cendres (8 mars) au dimanche de la Pentecôte, englobant le Carême et le temps pascal, sont le cœur de l’Année Sainte, comme le souligne Mgr Jacques Perrier au nom du Comité français pour le Jubilé (Vivre l’an 2000 ! p. 12). Les démarches quotidiennes que chacun de nous a entreprises pour mieux vivre sa foi dans le Christ, fréquenter les sacrements, se réconcilier avec ses proches ou ses voisins, soulager par des gestes concrets les petites et grandes misères qui nous entourent, doivent donc s’intensifier pendant cette période, avec l’aide qu’apportent les initiatives mises en place dans chaque communauté religieuse, chaque paroisse et chaque diocèse.
A travers Le Messager, nous nous employons à signaler quelques-unes de ces initiatives et en particulier les célébrations qui se déroulent à Rome, afin de resserrer les liens qui nous unissent à tous nos frères dans la foi. Ainsi, nous avons réfléchi ce mois-ci au Jubilé des artisans, ceux qui, dans la discrétion et le silence, pratiquent les petits métiers indispensables à la vie, ou font avancer la beauté par la restauration ou la création. Le fête de saint Joseph en sera le moment culminant.
Mais le Carême, temps favorable à la réflexion, est aussi, comme le souligne Jean-Paul II dans Incarnationis mysterium, un moment propice à la charité qui « ouvre nos yeux aux besoins de ceux qui vivent dans la pauvreté et la marginalité » (n° 12).
Dans cet esprit, notre Messager voudrait suggérer deux actions possibles, en harmonie avec la spiritualité d’Antoine de Padoue : l’accueil et la solidarité. Ces actions, selon saint Antoine, se pratiquent d’abord par le regard et ensuite par les faits. Nous ne pouvons secourir les autres tant que nous n’apercevons pas leurs vrais besoins ; ces besoins nous échappent tant que nous ne prenons pas le temps d’observer ce qui se passe autour de nous.
Comme le montre l’image de couverture, l’accueil se pratique en ouvrant nos portes et nos bras aux enfants et aux adultes en difficulté. La solidarité, en mettant à la disposition du pauvre et du malade notre temps et nos ressources. Des gestes quotidiens, simples, mais porteurs d’amour.