2000 ans, pour qui ? pour quoi ?
Depuis la Saint-Sylvestre, nous sommes dans une nouvelle année, un nouveau siècle, un nouveau millénaire ; et, pour l’Eglise catholique, dans le 28e Jubilé de son histoire. Ces grandes étapes sont, certes, propres au monde chrétien (car les juifs célèbrent l’an 5760 de la création du monde, les musulmans, l’an 1420 de l’Hégire, les bouddhistes, l’an 2543 de « l’illumination » de Bouddha), mais elles concernent aussi toute l’histoire, car Jésus, dont on commémorer la naissance, en est le point culminant, Celui qui récapitule toutes choses, celles du ciel et celles de la terre (cf. Ep 1, 3-5. 9-10 et 4, 10). Et ce serait dommage de fêter ces fin et début d’année en ignorant l’événement qui leur donne son véritable sens.
Ce sens, certains milieux culturels l’ont compris puisqu’ils consacrent d’excellents travaux à ce que deux mille ans de christianisme ont apporté à la civilisation, à l’art, à l’histoire et à la culture. Ainsi, les éditeurs Plon/Mame nous offrent 365 portraits d’hommes et de femmes, enfants, jeunes et adultes, qui ont développé la médecine, la science, la littérature, la vie sociale. Le groupe Bayard-Presse évoque, dans 16 superbes albums, 2000 ans de Christianisme ; Larousse a adapté pour la France une Mémoire du Christianisme pour nous aider à comprendre les événements du passé ; et la revue Géo consacre près de 80 pages aux souvenirs laissés de part le monde, dans la vie quotidienne, les traditions et les arts, au cours d’un merveilleux « voyage géographique et spirituel » de 2000 ans.
Quant au Jubilé, s’il est propre à l’Eglise catholique, il n’est pas oublié par les orthodoxes, notamment en Terre Sainte, ni par les autres Eglises chrétiennes qui le célèbrent en maints endroits avec les catholiques.
Soyons donc heureux d’être les témoins du début du troisième millénaire. Evoquons avec joie la personne et le rôle du Christ (cf. p. 14) ; faisons avec toute l’Eglise un examen de conscience de notre passé, afin de rendre l’avenir plus conforme à l’Evangile. Et regardons l’immense nuée de témoins (cf. p. 14) qui ont enrichi le monde et tracé le chemin.