Avec les personnes âgées

«Vers une société pour tous les âges» est le thème que l’ONU a fixé à l’Année internationale des personnes âgées. Et Kofi Annan, son secrétaire général, de préciser: «Une société pour tous les âges est une société qui, loin de réduire les personnes âgées au rang caricatural d’infirmes et de retraités, les considère au contraire comme des agents bénéficiaires du développement.»

C’est dans cette même ligne que l’Eglise a souligné dans un document, le respect qu’elle porte à «la dignité et à la mission des personnes âgées» (voir page 17), dont le nombre d’ailleurs est en constante augmentation : 66 millions de plus de quatre-vingts ans en 1998, 370 millions en 2050...

Le respect que nous devons à nos anciens vient des valeurs qu’ils représentent : leur expérience de vie, leur foi et leur sagesse. A une époque où le sens de l’histoire s’estompe, la transmission de ces valeurs est d’une importance capitale.

Ce respect se double d’une présence affectueuse lorsqu’ils doivent affronter, seuls, les épreuves et les handicaps de l’âge ; et lorsque les institutions se révèlent insuffisantes ou incapables de leur assurer soins, assistance et un minimum de liens avec leurs familles.

Au respect et à la confiance, s’ajoute, dans nos communautés croyantes, la confiance dans l’apport que les personnes âgées – y compris les prêtres – fournissent à la catéchèse, à la liturgie, à la pastorale et aux activités caritatives dans lesquelles elles font preuve d’expérience, de dévouement et de disponibilité.

Et lorsqu’approche l’épreuve de la maladie, voire de la mort, il est urgent de les accompagner pour qu’elles sentent que, même si les forces physiques et intellectuelles diminuent, leur présence demeure pour tous riche et précieuse.

Dépassant le cercle de nos familles pour l’élargir à celui du monde qui nous entoure, le document cité rappelle que «dans une société qui voit le matérialisme et l’égoïsme triompher, des valeurs comme la gratuité, le dévouement, la compagnie, l’accueil et le respect des plus faibles représentent un défi pour ceux qui souhaitent la naissance d’une nouvelle humanité».

Dans le regard que nous portons aux personnes âgées, il y a la valeur que nous accordons à la vie.