Avec l’Eglise

Lorsque ce Messager vous parviendra, les vacances seront terminées et les problèmes de rentrée seront revenus, avec leur cortège de projets, d’espoirs de réussite et de soucis pour l’avenir des enfants. Dans ce contexte, notre devoir à tous est de nous entraider par la prière et par les conseils que nous partageons mutuellement, à travers nos articles et notre courrier.
Mais le mois de septembre de cette année sera marqué, en France, par un événement exceptionnel: la visite du Pape dans l’Ouest et à Reims. Beaucoup a déjà été dit et écrit à propos de cet événement, pour l’approuver ou pour manifester son désaccord. Pour notre part, l’esprit qui nous guide, à la suite de saint Antoine et de saint François, est de vivre en communion avec l’Eglise.
A l’occasion de la visite du Pape, les uns manifesteront leur opposition au nom de la séparation de l’Eglise et de la société civile, les autres y verront l’occasion rêvée de manifester leur foi et leur fidélité au siège de Pierre, trop discrète aujourd’hui par rapport à tant de gloires du passé. Mais le témoignage évangélique gagnerait-il à entretenir les tendances qui s’affrontent? François d’Assise est allé dialoguer avec le sultan avec les seules armes de la prière et de la paix: à un moment où des tendances hérétiques divisaient l’Eglise, Antoine a rappelé les chrétiens à l’unité avec l’Eglise. Notre foi ne se fortifie pas en affrontant des ennemis, mais en s’interrogeant sur sa fidélité à l’Evangile.
C’est bien là le sens du prochain voyage du pape.
– A Saint-Laurent-sur-Sèvre, à la suite de saint Louis-Marie Grignon de Montfort (1673-1716), il rappellera la place de Marie dans la vie de tout chrétien et s’adressera aux religieux et religieuses des Congrégations enseignantes, missionnaires, hospitalières implantées dans l’Ouest de la France.
– A Sainte-Anne d’Auray, il rencontrera de jeunes couples pour célébrer avec eux les valeurs de la famille.
– A Tours, il s’adressera aux «exclus de la vie» pour souligner la place de la charité, de la solidarité et du partage dans la vie du chrétien.
– A Reims, il parlera du baptême de Clovis, non pour évoquer une gloire du passé – un baptême n’est jamais donné à une nation mais à des personnes –, mais pour rappeler la conversion au Christ dans laquelle chacun de nous est engagé chaque jour.
D’ailleurs, le Pape lui-même, dans son message aux catholiques de France, disait: «La célébration de tels événements vous invite à prendre la mesure des dons que vous avez reçus de Dieu au long de votre histoire. Cette histoire a été marquée par des épreuves. Elle est riche de la sainteté de nombreux témoins. En elle, vous trouverez l’inspiration et le courage de votre avenir... Loin de vous complaire dans ce passé, faites renaître le meilleur de votre héritage.»
C’est à cette oeuvre constructive de la foi, célébrée dans le recueillement, la prière et le partage, que vous invite notre Messager et, par lui, saint Antoine, «Docteur évangélique».