Noël originel

La question des origines ne cesse de tarauder l’humanité, comme en témoigne la controverse entre le créationnisme des néo-chrétiens aux Etats-Unis et les évolutionnismes issus d’un scientisme moribond.



A travers le jeu des oppositions idéologiques, demeure la vraie question. A celle-ci, il y a l’humble réponse chrétienne. Elle consiste à scruter la profondeur de l’être, plus que la froideur des circonstances. Au moment de célébrer l’Immaculée Conception de Marie et la Nativité, nous revoilà au cœur du problème : d’un côté, comment considérer comme liberté, ce qui est projet éternel de Dieu sur chacun de nous ? De l’autre, comment accepter l’immersion de Dieu dans l’Histoire, dont on aimerait souvent qu’elle ne soit qu’humaine ?



Au moment où la loi sur la bioéthique est révisée en France, nous fêtons le regard amoureux « de celui qui s’est penché sur son humble servante » et la choisit entre toutes dès l’origine. Il s’agit bien évidemment de l’humanité toute entière qui, comme dans un miroir, se reconnaît dans le visage de Marie. N’est-ce donc pas l’amour qui préside à l’origine ?



Ainsi se décline toute la lumière des fêtes de fin d’année. Noël des visages d’enfants contemplant la crèche réalisée avec tant de soins par Adelino et son équipe dans le cloître de la Basilique à Padoue. Noël de la réconciliation lorsque au Scandale répond le pardon, la foi et le service. Noël de joie où le jeu permet aux jeunes de découvrir Dieu dans la rencontre d’un groupe d’Action Catholique de l’enfance, ou autre. Noël où la création toute entière semble se réchauffer, même les animaux comme le suggèrent François d’Assise et Antoine de Padoue, à l’unique source de leur existence, celle de l’Amour. Noël quand nos vies quotidiennes se parent elles-mêmes de lumière comme les rues de nos cités, comme le sapin dans nos maisons, lorsque le feu et la chaleur de l’amour y dévorent l’épaisseur des ténèbres et du froid.



Joyeux Noël à tous.