Votre générosité : pourquoi vous êtes merveilleux
Comme nous, et en syntonie avec la Caritas Saint-Antoine, vous êtes foncièrement convaincus que la misère n’est pas une fatalité, que nous pouvons et devons contribuer à un monde plus juste. Vos dons sont non seulement généreux mais aussi courageux dans cette société inégalitaire.
Bref, vous êtes merveilleux.
Nous nous en rendons compte chaque année, à l’occasion de la grande campagne de juin pour la fête de saint Antoine : vous êtes toujours aussi nombreux à répondre favorablement à notre appel d’aide aux plus nécessiteux. « Le don est l’expression la plus répandue de la générosité », dit-on. En aidant, vous prenez position, refusez le statu quo de situations insupportables : la faim, la maladie, la souffrance, le désespoir, les guerres, les catastrophes naturelles, etc.
Une générosité de cœur
«Le don, tel qu’il se pratique aujourd’hui, repose presque toujours sur la volonté de restaurer l’égalité ontologique entre les hommes », souligne l’Observatoire du mécénat et de la générosité français. « Les croyants non pratiquants reconnaissent souvent une influence diffuse de l’éducation religieuse, tout en invoquant des motivations plus explicites de nature sociale. Et parallèlement, le terme de “charité” est fortement rejeté, car il met en jeu une relation dissymétrique entre le donateur et le bénéficiaire. »
Vous n’êtes pas dupes
La conjoncture ne favorise pourtant pas la générosité. On vous sollicite de toutes parts : la famine des pays en voie de développement, la recherche, les guerres, les catastrophes naturelles...
Et pourtant, un adulte sur deux donne régulièrement. Même les scandales de détournement d’argent n’ont pas réussi à alterner votre confiance. Vous vous informez davantage, vous n’êtes pas dupes… (lire l’encadré ci-contre sur vos motivations). Vous êtes nombreux à profiter, par exemple, du dispositif fiscal qui permet une intéressante réduction d’impôt sur le revenu tout simplement en déclarant vos dons.
Et quand on n’a pas les moyens de donner ?
Il y a d’autres façons de donner, auxquelles on ne pense pas toujours. Et pourtant…
Le temps, par exemple, est un cadeau précieux dans notre société pressée à courir parfois derrière des chimères : l’écoute, l’attention consacrée aux autres. Les médias, c’est vrai, nous culpabilisent en soulignant notre opulence, notre chance de posséder quand d’autres n’ont rien. Inutile de culpabiliser. On peut très bien sortir de la logique matérielle, avec un tout petit peu de bonne volonté. Exemples.
De bonnes idées
- Donner en consommant des produits respectueux du commerce équitable : il ne s’agit pas ici de charité mais d’une aide indirecte dont le but est de soutenir les producteurs marginalisés des pays du Sud. C’est le créneau des produits libellés Max Havelaar, par exemple, ou Artisans du Monde, Aspa… Choisissez bien, ils sont probablement vendus dans votre supermarché. Et si ce n’est pas le cas, suggérez-le donc.
- Placer malin en investissant son argent dans des produits d’épargne solidaire : une partie de la rentabilité générée par l’épargne est distribuée sous forme de don à des organismes solidaires s’occupant de logement social, d’environnement, de développement Nord-Sud. Pour faire des choix éthiques, voyez notamment le portail européen des finances solidaires : www.finansol.org (133 rue Saint-Maur à 75010 Paris, France). « Parce que nos actes économiques (consommer, épargner, investir, produire) peuvent peser dans la façon dont notre société fonctionne. »
- Faire doublement plaisir : en abonnant un(e) ami(e) au Messager de saint Antoine, par exemple, vous offrez deux cadeaux ! Une revue pour l’abonné et puis le prix de l’abonnement est partiellement destiné aux œuvres caritatives du Messager.
- Trier futé : plutôt que d’entasser l’inutile, distribuez-le ! Cherchez à qui cela pourrait profiter (les nécessiteux proches de nous sont nombreux) : un petit meuble, des vêtements, ce linge de maison qui déborde des armoires sans que l’on ne parvienne jamais à tout utiliser.
- Donner de l’affection, possible à tout âge : refuser cette logique que tout nous est dû parce qu’on est plus âgé(e), plus expérimenté(e), plus ceci, plus cela… Voyez les grands-parents qui vont lire des livres aux bambins des écoles, qui les récupèrent après la classe, etc.
- Donner du sang, ses organes. Si simple.
Il y a mille façons d’être généreux. Parce que nous avons tous expérimenté le bonheur de recevoir, donnons le cœur léger, content, sans rien attendre en retour.