145 objectifs pour l’avenir

Avec 145 projets et un total de 2 900 000 euros, le bilan de la Caritas Saint-Antoine reste un des meilleurs des cinq dernières années, malgré une légère baisse dans le nombre des réalisations (31 en moins) et des ressources (environ 10 % de moins). « Une baisse que nous nous attendions – explique le père Valentino Maragno, directeur de la Caritas Saint-Antoine – compte tenu de cette crise de plus en plus grave qui frappe les familles. C’est vraiment un miracle de saint Antoine si, malgré ces grandes difficultés, la générosité de la famille antonienne résiste et bénéficie aujourd’hui à plus d’un million de personnes dans le monde.



Les projets par continent

L’Afrique est le continent de prédilection de la solidarité antonienne : à lui seul, il compte 86 projets et reçoit 65 % des fonds utilisés. La plupart des projets ont lieu dans deux pays : la République démocratique du Congo (23 projets) et l’Ouganda (12). Dans le continent, le domaine où l’on est le plus intervenu est l’école, même si les projets les plus chers ont été ceux qui concernaient la santé, à cause des coûts élevés des constructions et des équipements. Des investis-

sements tout de même rentabilisés par un très haut rapport

coûts-bénéfices, ce qui signifie que les nouveaux services sont accessibles à 660 000 personnes, dont la plupart étaient auparavant privées de toute forme d’assistance.

Vient ensuite l’Amérique latine, qui recueille 16 % des fonds : ici l’investissement financier est plus fort dans les domaines de l’école, de l’accès à l’eau et de la promotion humaine dans le sens d’une amélioration des conditions sociales, économiques et sanitaires d’une communauté, grâce à la formation ou à des services partagés.

En troisième position se trouve l’Europe, où les projets ont augmenté, en Italie et en Roumanie surtout, là où la présence des frères est plus forte et où les effets de la crise économique sont plus graves. « En Italie, notre engagement concerne surtout les enfants et les jeunes ainsi que les personnes en situation de particulière difficulté grâce au soutien de coopératives sociales et de centres d’accueil. Parmi les autres projets importants, l’achat pour un hospice pédiatrique d’une machine pour soulager la douleur. »

Enfin en quatrième position vient l’Asie, avec 24 projets et 18 % des fonds employés. C’est là que se trouve le second pays qui a vu le plus de projets réalisés en 2014 : l’Inde

(17 projets). Dans cette partie du monde, à côté des services d’hygiène et de santé, les assistances permettant de favoriser l’accès à l’eau sont particulièrement importantes, de même que les initiatives de promotion humaine. Les projets de microcrédit sont particulièrement efficaces, surtout en ce qui concerne les petites entreprises créées par des femmes.



Les bénéficiaires

Au centre de la solidarité antonienne, comme le veut la tradition, les enfants, les adolescents et les jeunes sont les principaux destinataires de 78 projets et de 44 % des ressources totales ; les autres bénéficiaires s’étant imposés ces dernières années étant les communautés qui vivent surtout dans des zones rurales et des situations de misère et d’abandon. Ces bénéficiaires se sont vus attribuer

35 projets et 39 % des ressources totales. « Nous arrivons à atteindre des lieux très pauvres et souvent éloignés des cibles des aides internationales

– explique le père Valentino – grâce à un riche réseau de missionnaires construit dans le temps, sur lequel s’appuient non seulement nos frères mais aussi des femmes et des hommes qui appartiennent à d’autres ordres, congrégations, ONG et associations, religieux ou laïcs, et qui ont en commun la même passion pour les défavorisés. »



Une solidarité pas à pas

Dans la liste des frais, une tendance habituelle à la Caritas Saint-Antoine se confirme : la solidarité en faveur de micro réalisations, demandées à plusieurs reprises par des missionnaires pour améliorer les conditions ponctuelles des difficultés. Il peut s’agir d’un puits, de la rénovation de l’école du village, des services d’hygiène, d’un petit dispensaire, de l’achat d’animaux pour un projet de microcrédit… 38 % des projets coûtent moins de 10 000 euros, 26 % entre 10 et 20 000 euros. Et tandis que les projets coûtant entre 20 et 40 000 euros sont en hausse, rares sont les projets qui dépassent ce montant. Il n’y a à ce jour que le projet proposé en juin 2014 à l’occasion de fête de saint Antoine, qui atteint 365 000 euros. Il s’agit de la construction d’un service d’urgences complet d’équipements pour le diagnostic et la réanimation dans un petit hôpital fondé par nos frères en 2005 au Burkina Faso, le seul centre médical dans un rayon de 80 kilomètres.



Ce pain fiable

La fiabilité des projets est très élevée : « 99 % des projets – confirme le père Valentino – sont menés à bien. La procédure d’approbation est à la fois notre croix et notre bonheur. Dans les bureaux de la Caritas Saint-Antoine, arrivent de très nombreux projets mais plus de la moitié ne parviennent pas à obtenir l’accord du conseil de direction car ils n’ont pas les conditions requises ou ne résistent pas aux sévères contrôles croisés. C’est un engagement que nous devons à tous ceux qui continuent à nous soutenir malgré ces temps de crise. Nous avons la conviction que pas même une miette du pain de saint Antoine ne doit être gâchée. 

2015 suivra le chemin déjà tracé par l’expérience des relations avec les missionnaires, mais pour l’année présente il y a un objectif en plus : « Être présent là où les minorités religieuses sont exploitées et persécutées. »



Le bilan en bref

Afrique :              1 896 260 €

Amérique :            468 400 €

Europe :                293 606 €

Asie :                     228 950 €

Océanie :                30 000 €

 

Total :                 2 917 216 €