Comment recevoir le Corps du Christ ressuscité ?

La fête de Pâques domine le mois d’avril. Saint Antoine rappelle la première Pâque des Hébreux pour nous préparer à recevoir le Corps du Christ ressuscité : « Vous ceindrez vos reins, dit le Seigneur, vous aurez vos sandales aux pieds, vous tiendrez vos bâtons en main et vous mangerez [l’agneau] en toute hâte ; car c’est la Pâque, c’est-à-dire le passage du Seigneur. » Et Antoine nous dit de retenir seulement trois mots : reins, sandales et bâtons. 

Il nous surprend une fois de plus en isolant ces trois mots pour nous aider à nous unir dans la communion au corps du Ressuscité : les reins, les sandales et les bâtons. Tout d’abord en citant les reins, Antoine insiste sur la pénitence : « Vous ceindrez vos reins, c’est-à-dire vous réfrénerez la chaleur de la luxure par la mortification de la chair. »

« Les sandales, ce sont les exemples des saints par lesquels nous devons consolider nos pieds, c’est-à-dire les sentiments du cœur… » En parlant des sandales, Antoine nous dit de fortifier nos pieds et de marcher avec sécurité en suivant l’exemple des saints qui nous ont précédés. Ainsi on évitera de marcher sur les serpents et les scorpions, c’est-à-dire que nous vaincrons les tentations du démon et les fausses promesses du monde.

« Les bâtons en main, ce sont les paroles de la prédication dans les œuvres. » Avoir un bâton en main est très réconfortant et nous donne de l’assurance dans notre vie quotidienne ; cela évoque l’œuvre missionnaire des apôtres à qui Jésus commande parfois d’avoir un bâton en main : « Il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n’est un bâton » (Mc 6, 8).

Et nous suivrons la conclusion du docteur Antoine appliquant ces conseils à la communion au Christ ressuscité : « Que celui donc qui veut recevoir dignement le corps du Seigneur, ceigne ses reins avec la ceinture de la chasteté, protège les sentiments de son cœur par les exemples des saints, traduise les paroles en actes et célèbre ainsi la vraie Pâque avec les vrais Israélites, afin de “passer” (avec Jésus) de ce monde au Père » (Jn 13, 1).