Comment nous convertir durant le Carême ?
En ce mois de mars, le Carême nous appelle à nous convertir. Pour cela, Antoine utilise l’image de la construction de Jérusalem en citant un verset du prophète Ézéchiel : « Quant à toi, fils d’homme, prends une brique : tu y graveras une ville, Jérusalem » (Ez 4, 1). Il en tire un enseignement salutaire pour notre conversion en disant que la brique appelle quatre efforts : « La connaissance des deux Testaments pour instruire le prochain ; l’abondance de l’amour pour l’aimer ; la patience dans l’épreuve pour accepter le mépris pour le Christ ; le courage du zèle pour combattre toute sorte de mal. Prends donc une brique, et tu y graveras une ville, Jérusalem. »
Ces quatre indications contiennent le résumé de toute conversion, même pour nous aujourd’hui. La connaissance des Testaments, c’est l’invitation à toujours scruter la Parole de Dieu, et il ne faut jamais l’oublier pour nous convertir.
La patience est bien sûr indispensable pour supporter les épreuves. Ailleurs Antoine met en avant la contrition générale pour tous les péchés et l’humiliation persévérante du pécheur repentant. Il voit un lien fort entre la patience devant les épreuves et la contrition du pécheur qui doit avoir « le cœur brisé » selon le psaume 50 ; de fait nous sommes toujours trop pressés d’arriver à bonne fin dans nos efforts de conversion : l’effort ne doit jamais être interrompu, sinon la conversion s’arrête et la qualité de notre vie chrétienne se refroidit. Gardons fermement le courage dans le zèle que nous mettrons à combattre le mal.
Enfin « l’abondance de l’amour », c’est l’attitude essentielle du chrétien. Saint Paul le dit clairement à propos de la Loi : « Ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, l’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’amour » (Rom 13, 9-10).
Ne soyons jamais avares de l’amour : construisons l’Église avec de bonnes briques de patience et d’amour.