Ne te découvre pas d'un fil

21 Mars 2011 | par

Qui ne connaît ce célèbre proverbe concernant ce mois d’avril ?



Devise de tous les frileux, celui-ci veut simplement dire que des gelées matinales peuvent survenir encore malgré les jours qui rallongent.



Il est possible, compte-tenu du réchauffement planétaire, que cette maxime devienne un jour obsolète.



Et pourtant… le réchauffement de notre cœur se fait parfois attendre. Le Carême qui touche à sa fin nous invite donc à la vigilance : il faut tenir jusqu’au bout

« le bon combat de la foi ». Ce numéro nous y  invite.



Nous allons, sans concession, faire un tour d’Europe dans les Questions d’Église, puis nous contemplerons le maître-autel de la basilique de Padoue et le grand crucifix de Donatello. Nous nous laisserons toucher par son visage compatissant (couverture) aux jours de la Passion. En le regardant, nous penserons bien sûr aux innombrables victimes du tremblement de terre au Japon, ce pays tant aimé de notre frère Maximilien Kolbe.



Enfin nous ouvrirons nos cœurs avec saint Antoine aux accents de la Résurrection : à travers le feu nouveau de la nuit pascale, avec la ferveur de ces jeunes qui servent à l’autel et l’amour de ces mamans moldaves qui, grâce à vous, retrouvent le sourire de leur enfant handicapé.



Le cinéma lui-même nous invitera à ce regard transfiguré sur nos frilosités d’avril : Qui veut être aimé ?,  telle est la question de Thierry Bizot. Des hommes et des dieux, film magnifique paru récemment en DVD, nous permettra de temps à autre de nous laisser interpeller par le message de Tibhirine.



En nous souhaitant donc de joyeuses Pâques après l’entraînement du Carême, au-delà d’un printemps aux couleurs de liberté, nous pourrons nous découvrir du fil d’avril pour faire ce qui nous plaît… mais ce sera en mai.



Bonnes fêtes de Pâques.



 

Updated on 06 Octobre 2016