D'huile et de cendre
Le Carême commence avec son cortège de résolutions. Nous avons fait de ce temps celui du volontarisme, alors qu’il est un temps d’huile et de cendres. L’huile se consume en lumière et adoucit la brûlure des plaies ; quant à la cendre, elle purifie et féconde la terre : voilà une image originale du Carême.
L’anniversaire du séisme en Haïti nous rappelle, s’il est besoin, que l’huile de la solidarité ne doit jamais cesser de soigner ce peuple meurtri : plus que de ressasser l’actualité, il s’agit de faire mémoire au sens fort du terme. C’est aussi, comme chaque année, le bilan des actions accomplies grâce à vous par la Caritas Saint-Antoine : merci à tous et à toutes.
Le Carême est le temps de la conversion, c’est-à-dire des grands retournements : celui de Maxence Caron, passant de l’athéisme à une foi pleine de verve. Devenir chrétien n’abolit pas le caractère et moins encore la poésie crue du rebelle.
Nous verrons aussi que l’exigence a son importance dans l’épanouissement de la personne humaine, elle fait croître l’amour et le don (rubrique Jeunes et foi). C’est ce dont témoigne le patronage du Bon Conseil à Paris, avec son intrépide animateur, soucieux de transmettre les valeurs reçues.
Dans Une foi simple, c’est le symbole de l’huile qui nous sera dévoilé, signe de guérison et de force.
Ainsi, durant les quarante jours qui nous conduisent à la Résurrection si bien commentée par le frère Claude, nous pourrons apprécier l’huile de la douceur et la cendre de la simplicité.