Le saint patron
Le terme “patron” peut être trompeur, surtout si vous souffrez au travail d’un chef autoritaire, colérique et capricieux. Le mot vient en réalité du latin pater, le “père”. Il désigne la figure d’un(e) saint(e) sous la protection duquel (de laquelle) nous pouvons nous placer parce qu’il (elle) veille sur nous comme un père ou une mère, et qu’il (elle) nous renvoie au seul vrai Père dans les cieux.
Chacun de nous reçoit au baptême son nom de la part du Seigneur et de l’Église. Non seulement le prénom baptismal vaut par sa signification étymologique qui dit notre être et notre mission, mais aussi par le fait qu’il a été porté avant nous par un(e) témoin de la foi qui a pleinement répondu à sa vocation de baptisé(e) et que l’institution ecclésiale a reconnu(e) comme modèle de sainteté.
D’ailleurs, il (elle) est invoqué(e) solennellement lors de la litanie qui suit la profession de foi baptismale. Il vaut donc vraiment la peine d’offrir aux petits et aux jeunes une belle biographie de leur saint(e) patron(ne), de manière à ce qu’ils la connaissent en profondeur et qu’ils puissent, pourquoi pas, imiter le chemin de bonté et de don de soi qu’il (elle) a emprunté. À côté de l’ange gardien, notre saint(e) patron(ne) est investi(e) de la tâche de nous accompagner sur les routes de nos existences en vue du Royaume.
Paroisses et diocèses
Ensuite, il est de tradition de dédier chaque paroisse, chaque oratoire ou rectorat, chaque unité pastorale ou diocèse à un(e) saint(e) protecteur(trice). Lorsque cela est possible, des reliques (ce qui reste du corps) du (de la) saint(e) en question sont insérées dans l’autel de l’église, selon la belle tradition des communautés primitives qui faisaient des tombeaux des martyrs le lieu même de la célébration eucharistique : ceux et celles qui ont donné leur vie pour le Christ mort et ressuscité aident les fidèles qui se consacrent à leur intercession dans leur pèlerinage terrestre en vue de l’éternité.
Quand la statue du saint patron (de la sainte patronne) est portée en procession au jour de la “fête patronale”, c’est toute la communauté qui resserre ses liens autour du Vivant.
Corporations et métiers
Enfin, en vertu de certains traits caractéristiques de leur vie ou de leur témoignage, des saints ont été désignés comme patrons d’un corps de métier ou d’une catégorie de personnes : sainte Cécile pour les chanteurs (ci-contre dans une peinture de Mengs Anton Raphael), saint Joseph pour les charpentiers et les menuisiers, saint Christophe pour les automobilistes, etc. Penser à eux dans l’exercice de notre profession ou l’activité concernée nous ouvre à l’Esprit du Seigneur, afin de tout faire et tout réaliser pour sa plus grande gloire, en lui offrant notre action de grâce (cf. Colossiens 3, 17).
QUIZ
1. Sainte Cécile est patronne...
a. des artilleurs
b. des musiciens
c. des chasseurs
2. Depuis quand notre saint(e) patron(ne) veille-t-il (elle) sur nous ?
a. Depuis notre conception, notre naissance et notre baptême
b. Depuis notre âge de raison
c. Depuis notre confirmation
3. Comment s’appelle le (la) saint(e) honoré(e) en premier dans un diocèse ?
a. Le saint fondateur
b. Le patron secondaire
c. Le patron principal
Réponses : 1.b- 2.a - 3.c