Du buis sur le crucifix
Placer un rameau vert sur l’arbre sec de la Croix, c’est transmuer le signe de mort en symbole de vie, c’est proclamer le crucifié ressuscité, c’est laisser la sève de l’esprit couler de nos veines, c’est permettre à la grâce baptismale du mystère pascal de remplir les activités qui se déroulent en présence du crucifix.
Rameaux en mains, formez vos cortèges jusqu’auprès de l’autel (Ps 118 [117], 27b).
La tradition remonte à la liturgie du Temple de Jérusalem, Chez les Juifs : afin d’exprimer leur action de grâce à Yahvé le Vrai roi, les fidèles agitaient des palmes en signe d’allégresse.
Les rameaux
Aussi, lorsque Jésus pénètre dans “sa” ville, la cité sainte, Et que les foules veulent reconnaître en lui leur roi Messie, Elles coupent des branches aux arbres et, avec leurs Manteaux, en jonchent le chemin où passe le Fils de David Monté dérisoirement sur une ânesse (Mt 21,8).
Et le cri jaillit, de toutes les poitrines : « Donne, Seigneur, Donne le Salut (Hosanna signifie “Sauve donc”), Donne, Seigneur, donne la victoire ! Béni soit au nom du Seigneur Celui qui vient ! »
Lorsque le dimanche précédant Pâques et ouvrant la Semaine Sainte, dit « dimanche des Rameaux et de la Passion », nous commençons la célébration à l’extérieur De l’église par la bénédiction des branchages et des buis Récoltés, nous nous inscrivons dans la lignée du rituel de L’ancien Temple en faisant de nos églises les temples nouveaux Accueillant le seul vrai Roi.
L’arbre de la Croix
Dans la même liturgie, nous lisons l’un des récits de la Passion Selon les Synoptiques (cette année Luc) et voyons les Mêmes foules enthousiastes se mettre quelques jours plus Tard à réclamer la mort de celui qu’elles louaient. Versatiles Sont les opinions publiques, aujourd’hui comme hier.
A l’autre bout de la Semaine Sainte, la liesse éclate à nouveau. Mais elle ne peut faire l’économie du Golgotha. Le Crucifié pendu au gibet nous sauve par son amour. La Vie l’emporte sur la mort.
Traditionnellement, la Croix est assimilée à un arbre Auquel les hommes ont suspendu leur Sauveur. Un arbre planté dans le terreau de la haine mais dont les branches refleurissent au matin de la Résurrection, par la volonté du Père. De cette vie, le rameau toujours vert devient le signe.
Béni par l’eau baptismale, il porte la promesse de notre résurrection. En le plaçant sur le crucifix de nos demeures, nous affirmons notre foi en la puissance de recréation dont Dieu est la source. Nous faisons de chacune de nos maisons un temple nouveau, nous y accueillons notre roi.
Et nous pouvons lui chanter Hosanna à pleine voix
QUIZ
1) A quel Psaume remonte l’usage des palmes et le cri Hosanna ?
A. Ps 118 (117)
B. Ps 150
C. Ps 1
2) Que veut dire le mot Hosanna ?
A. Bienvenu
B. Soit béni
C. Sauve donc
3) Dans quelle ville Jésus entre-t-il monté sur une ânesse ?
A. A Rome
B. A Jérusalem
C. A Sion
Réponses : 1. A – 2. C – 3. B