“A plat ventre” : la prostration
Dans l’humilité !
Si nous invoquons les saints, au moment où un jeune s’engage définitivement à la suite du Christ en recevant le sacrement de l’ordre, c’est pour le porter par l’intercession de cette immense foule de témoins qui, depuis le fond des âges, ont répondu pleinement à l’appel du Seigneur.
Et si, à ce moment-là, les candidats sont à plat ventre, c’est pour manifester leur profonde “humilité” au sens étymologique du terme. Le mot vient en effet de “l’humus” qui signifie “la terre”. L’humilité consiste précisément à rester “terre à terre” en reconnaissant sa petitesse et en se tournant vers celui seul qui peut conférer la vraie grandeur : le Christ, mis en terre comme le grain après la crucifixion, germé de terre en moissons éternelles par sa Résurrection !
Dieu sait si le jeune futur prêtre ressent son humilité, sa petitesse devant la grandeur de son Seigneur qui le consacre à son service et l’ampleur de la tâche qui l’attend ! Heureusement qu’il se sent soutenu par la kyrielle des saints et saintes de Dieu et la prière de l’assemblée représentant l’Eglise universelle !
Le Vendredi Saint
Autre moment-clé de l’année liturgique où se vit la prostration : au début de l’Office de la Passion, le Vendredi Saint, le célébrant entre en silence et peut se mettre à plat ventre, à même le sol devant l’autel. Dans le grand silence qui célèbre la mort du Sauveur. Dans le total dénuement de l’Homme Dieu injustement condamné, innocent outragé qui offre sa vie pour que les hommes puissent se relever.
Quiz
1. Se mettre à plat ventre en liturgie signifie :
a. reconnaître son humilité ;
b. apprendre à nager ;
c. faire une sieste en attendant la suite
2. A l’ordination, pendant la prostration du futur prêtre, l’on chante :
a. le Gloria ;
b. la Litanie des saints ;
c. le Veni Sancte Spiritus.
3. A quel moment de l’office du Vendredi Saint le célébrant se couche-t-il ?
a. durant la vénération de la Croix ;
b. pendant la lecture de la Passion ;
c. au début de la célébration.
Réponses
1. a ; 2. b ; 3. c
Au coin prière
L’attitude n’est pas réservée aux prêtres : si la place le permet, si le coin prière est suffisamment ample, chaque fidèle, chaque orant, le petit comme le grand, peut se mettre à terre, en signe de total abandon, de confiance en la miséricorde infinie du Rédempteur.
Une posture qui correspond à l’état de désarroi ou de déréliction que certains ressentent, à des moments douloureux de leur existence. Mais qui peut également déboucher sur un immense apaisement, dans le repos de l’Esprit, les bras et les jambes étendus, tout entiers donnés au Père.