La foi par les pieds

Les pèlerinages sont à nouveau à la mode. On ne compte plus les récits publiés par ces “marcheurs de la foi” qui ont parcouru les chemins menant en Terre Sainte, à Rome, à Compostelle ou ailleurs. Tourisme religieux et/ou démarche croyante : que signifient ces voyages au long cours… intérieur ?



Notre vie est un voyage, c’est une constatation de bon sens. Les croyants de toutes les religions ont repéré des lieux bénis ou sacrés vers lesquels il fait bon marcher pour renforcer sa foi ou recouvrer la santé de son âme.



Dans la Bible, on connaît l’importance du pèlerinage à Jérusalem. Il suffit de relire Les cantiques des montées (Psaumes 120 à 134) pour mesurer la ferveur des pèlerins qui approchaient de la Ville Sainte. Ainsi le Psaume 122 : « Quelle joie quand on m’a dit : “Allons à la maison du Seigneur”. Enfin nos pieds s’arrêtent dans tes portes, Jérusalem ! » On sait que Jésus lui-même, avec sa famille, a pratiqué le pèlerinage rituel à Jérusalem au risque de se perdre parmi la foule, au grand dam de Marie et Joseph (cf. Lc 2,41-50).



Au cours de l’histoire de l’Église, de nouveaux “hauts lieux” de foi et de vie ecclésiale ont fleuri, qui mobilisent encore de très nombreux pèlerins. Ainsi Rome, la ville des apôtres Pierre et Paul ; puis, à partir du Moyen Âge, Compostelle en Espagne sur les traces de l’apôtre Jacques. De nos jours plusieurs lieux d’apparitions mariales attirent à la fois touristes et pèlerins. Il suffit de mentionner parmi les nombreux sanctuaires Lourdes et Fatima !



Le vrai pèlerin accomplit un acte de foi personnelle en choisissant l’effort de marcher vers une terre lointaine qui exige de lui une persévérance jusqu’au bout. Sa route est austère. Elle est faite de silence, de prière et de retour sur soi. En même temps, au gré des rencontres parfois insolites, il fait une expérience d’Église qui va au-delà de la simple solidarité humaine. On ne revient pas d’un pèlerinage à pied comme quand on est parti. Car le Seigneur donne toujours rendez-vous avec lui sur les sentiers de ces semaines ou de ces mois voués à la recherche de sa présence, dans le pas à pas de la foi, par tous les temps. Comment ne pas penser à Jésus qui entraîna si souvent ses disciples sur les chemins de Galilée en leur annonçant la meilleure des bonnes nouvelles ? « Je suis le chemin, la vérité et la vie. […] Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jn 14,6 et 8,12).





QUIZ



1. Où les parents de Jésus ont-ils emmené leur enfant de 12 ans en pèlerinage ? 

a. À Jérusalem

b. À Bethléem

c. À Nazareth



2. Où va-t-on depuis le Moyen Âge en pèlerinage à pied ?

a. À Rome

b. À Lourdes

c. À Compostelle



3. Que fait un vrai pèlerin quand il part ?

a. Un effort physique

b. Un acte de foi

c. Un geste d’aventure





Réponses : 1.a – 2.c – 3.b