A genoux ! C'est la génuflexion
Prier à genoux renvoie à une expression corporelle bien présente dans le Nouveau Testament.
Jésus le premier a supplié le Père en fléchissant les genoux au jardin de son agonie (cf. Lc 22, 41). On peut aussi supposer que Jésus lava les pieds de ses disciples « à genoux » (cf. Jn 13).
Les plus grandes figures de l’Eglise apostolique ont prié à genoux. Ainsi Etienne lors de son martyre (cf. Ac 7, 60), Pierre à Joppé avant de ramener Tabitha à la vie (cf. Ac 9, 40), Paul au moment de faire ses adieux aux Anciens d’Ephèse (cf. Ac 20, 36) et sur la grève près de Tyr avant de partir pour Jérusalem (cf. Ac 21, 5). Dans la grande louange admirative de l’épître aux Ephésiens, Paul dit textuellement : « Je fléchis les genoux en présence du Père de qui toute paternité tire son nom » (Ep 3, 14).
C’est dire combien nous sommes non seulement autorisés mais fermement invités à faire de même dans nos prières, que ce soit dans la liturgie communautaire ou dans l’oraison personnelle en silence.
Mais à propos, quel sens a ce geste ?
S’agenouiller, c’est se faire petit devant la majesté divine, c’est trouver sa place en vérité, à savoir, humblement prosterné devant la grandeur de Dieu. C’est pourquoi nous nous mettons à genoux devant le Christ-Eucharistie au moment de la consécration ou pour l’adoration du Saint-Sacrement. Les genoux à terre expriment aussi nos sentiments de repentir. Ils coïncident avec les prières de pénitence durant le Carême ou l’Avent.
Jadis on pliait le genou devant les plus hauts personnages de la hiérarchie ecclésiastique. Aujourd’hui on réserve plutôt ce signe de respect à la Croix et au Tabernacle.
Quiz
1. La génuflexion simple c’est :
a. Mettre un genou à terre et rester dans cette position longtemps
b. Mettre un genou à terre et se relever aussitôt
c. Mettre les deux genoux à terre et se relever aussitôt
2. Où Jésus pria-t-il à genoux Dieu, le Père ?
a. Dans le jardin du Gethsémani
b. Lors de la Dernière Cène
c. Au pied de la Croix
3. Aujourd’hui on réserve la génuflexion :
a. au Pape
b. aux cardinaux et aux évêques
c. à la Croix et au Tabernacle
Comme pour tous les autres gestes liturgiques, l’important consiste à “habiter” le signe par l’attitude d’amour et de foi. Il est beau de voir des chrétiens prier à genoux dans le silence ou faire une génuflexion en entrant dans une église.
Sans prêcher l’humiliation de la créature, il est juste de dire que, devant le Dieu qui l’aime, l’homme n’est grand qu’à genoux.
Réponses:
1. b – 2. a – 3. c