En tenue de service
On ne peut que se réjouir de constater que les diacres soient de plus en plus présents dans nos églises et qu’ils y prennent de plus en plus de place. Les plus anciens d’entre nous les ont reconnus pour la première fois à la suite du concile Vatican II, car, depuis les premiers siècles de l’Église, le diaconat permanent avait pratiquement disparu. Vu mon âge, je me rappelle avec humour l’étonnement de cette personne âgée qui remarquait que le prêtre avait mis son étole de travers…
Maintenant que nous avons pris l’habitude de les voir et de les fréquenter, il nous a paru juste et utile de souligner quelques traits de leur ministère, ce que vous retrouverez dans le dossier spécial de ce numéro (p8-14).
Pour ma part, avec une simplification excessive, je me contenterai de souligner qu’ils ne sont ni des super « enfants de chœur » adultes, ni des « sous-curés », mais que leur ministère dans la liturgie les situe comme serviteurs de la Parole, en lien avec le sacerdoce ordonné. Mais en réalité, leur ministère ne cesse de les renvoyer au cœur de la vie de tous les jours pour y témoigner de la présence du Seigneur et de Sa miséricorde : ils y sont le signe vivant que l’Église, pour bien rester l’Église de Jésus Christ, est toujours projetée pour témoigner vers l’extérieur et vers ses frontières.
Enfin, je ne peux oublier qu’en tant que prêtre j’ai d’abord été ordonné diacre, non pas pour franchir une marche et accéder ensuite au sacerdoce, mais que le diaconat, dans sa dimension de service, va devoir rester un des éléments essentiels de mon ministère. Si je veux continuer à me reconnaître envoyé par le Christ-Serviteur. Oui, il va bien falloir que je reste diacre au cœur de mon sacerdoce.