L'Église à L'ONU
Le 25 septembre, le Pape prendra la parole à la tribune des Nations unies, comme l’avaient déjà fait avant lui Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Voilà une bonne occasion pour réfléchir à la place et à l’action de l’Église dans le concert des nations, et plus largement dans la société. Que fait l’Église sur ces terrains ? Ne court-elle pas le risque de s’éloigner de sa mission spirituelle ? Ne devrait-elle pas se limiter au domaine individuel et spirituel, et rester dans ses sacristies, comme certains responsables politiques aiment l’affirmer ? Ou, au contraire, s’imposer en bataillant frontalement d’égal à égal contre un ennemi ancestral ? Et notre Pape est-il encore un Pasteur lorsqu’il publie son encyclique Laudato Si’ ou bien quand il ira parler aux Nations unies, alors que certains membres de celles-ci ne se privent pas d’attaquer l’Église ?
J’arrête ici ces quelques questions sur les relations de l’Église avec le monde et la société, tout en renvoyant aux deux articles très éclairants des pages 8 à 14 : ils nous aideront sûrement à entamer une réflexion indispensable si nous voulons rester fidèles à une foi sur l’Incarnation. Car c’est bien de cela qu’il s’agit en fin de compte, « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique... Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jn 3, 16-17).
Pourrions-nous vivre et témoigner notre foi en récusant ou en méprisant ce monde pour lequel Dieu a donné son Fils ?