Nouvelles pousses

Dans nos chrétientés de la vieille Europe, nous paraissons davantage confrontés à un lent déclin de l’Église, avec tout ce que cela entraîne comme découragement, repliement, épuisement à essayer de se survivre. La résignation de beaucoup d’entre nous nous empêche de prendre en compte avec espoir les signes de vitalité qui, comme des bourgeons, se manifestent. C’est bien connu que les arbres qui tombent attirent l’attention bien plus que les pousses nouvelles.

Et voilà que, dans une époque où nous pourrions croire que la foi va s’étioler, on voit poindre de nouvelles pousses vigoureuses. C’est ainsi que des milliers d’hommes et de femmes, rien qu’en France, se lèvent pour demander à l’Église d’y être accueillis. Les deux articles de notre dossier (pages 8 à 14) nous permettent d’ouvrir les yeux sur cette étonnante réalité qu’est le catéchuménat. Car on ne mesure pas encore combien il est source de vie nouvelle et d’avenir pour notre Église.

Permettez que je donne un petit témoignage personnel. Mon évêque m’a demandé d’être le prêtre accompagnateur de l’équipe diocésaine du catéchuménat. Je le remercie de tout cœur, car la fraîcheur de la foi des catéchumènes et leur confiance non seulement nourrissent ma propre foi, mais me permettent de goûter avec joie combien notre Dieu est beau, attirant et aimant. Cela me donne espoir et me fait aimer encore plus notre Église. Non, elle ne sent pas encore le moisi et la naphtaline. Le temps de l’espérance est toujours devant nous.