Le désert
Quand on pense à un mot, à une parole, nécessairement cela nous renvoie à un concept, à une réalité. Et c’est ainsi que se construisent le langage et la communication.
Mais nous employons aussi des mots qui ont la particularité d’englober une multitude de sens, de réalités et des facettes, un peu comme des arbres touffus avec une multitude de branches. Le désert est bien de cet ordre-là. On a beau essayer de s’en approcher, on ne pourra qu’en dévoiler une facette. Finalement, j’oserais dire que le désert est comme un mot symphonique.
On en a la preuve en parcourant ce numéro du Messager avec toute une palette de concepts, d’approches du désert qui se renvoient les unes aux autres et qui se complètent. La richesse des différents apports et articles nous donnent envie de nous mettre en recherche et d’aller un peu plus en profondeur.
Au moment d’entrer en Carême, ce retour sur le désert doit réveiller en nous la mémoire du chemin de conversion, de dépouillement et d’intériorisation que les croyants on toujours emprunté. Et c’est bien ce même chemin qui nous est proposé aujourd’hui : nous en avons un besoin profond pour retrouver l’intériorité et la vérité sur nous-mêmes. Et nous livrer enfin à la joie apaisante de la rencontre avec Celui qui veut nous parler au cœur (Osée 2, 16).