Unis en son nom
Pour nous tous, le 1er janvier est déjà loin, néanmoins je m’en voudrais de ne pas vous présenter mes souhaits les plus chaleureux pour l’Année 2006. Que cette nouvelle année soit bonne pour vos familles, vos enfants, vos projets. Qu’elle nous préserve des drames que nous avons connus au cours de la dernière année : accidents d’avion, violences des banlieues… Qu’elle nous permette de faire face avec confiance aux problèmes de la vie quotidienne, sous le regard de notre cher saint Antoine.
Deux pensées m’accompagnent en ce premier mois de l’année : la première est liée aux images de violence des banlieues précisément. Dès le 5 novembre, Mgr Jean-Pierre Ricard, s’exprimant au nom de la Conférence des évêques de France, mettait en garde contre les fausses interprétations, invitait à une saine analyse et traçait des pistes : « Les images des médias donnent à ces événements un fort retentissement dans l’opinion publique et créent des méfiances entre les différentes composantes de la population… Nous devons nous interroger sur l’urbanisation récente, les difficultés de l’emploi pour les jeunes, l’instabilité dans la vie familiale… Nous tenons à souligner tout le travail qui est fait au quotidien par bien des associations et des institutions afin de créer des liens de solidarité pour un vivre ensemble fraternel… Fin novembre, les Semaines Sociales de France avaient fait un large écho à ces préoccupations.
La semaine de prière pour l’unité des Eglises nous offre l’occasion d’évoquer la figure de Frère Roger de Taizé à travers celle de son successeur, le Frère Aloïs que nous avons interviewé. Toutes deux sont inséparables du travail et de la prière en faveur des Eglises chrétiennes.
Cette année nous prierons pour que le Seigneur soit au milieu de nous « unis pour prier en son nom » (cf. Mt 18, 20). Nous connaissons l’engagement solennel pris par le pape Benoît XVI dès le début de son pontificat : [ le successeur de Pierre ] se fixe, disait-il, comme tâche première de travailler sans ménager son énergie à la reconstruction de l’unité pleine et visible de tous les disciples du Christ. Quand on connaît les difficultés que rencontre le chemin vers l’unité. On peut se demander si ce pari n’est pas risqué. En revanche, quand on sait la clarté de la pensée du pape actuel en matière de théologie, on peut y voir un acte de courage qui recueille notre assentiment.
L’amour de l’Eglise et l’unité de la foi ont été les préoccupations constantes de saint Antoine. Le sont-elles encore pour nous ?