Une « Nouvelle Evangélisation », pourquoi ?

20 Avril 2005 | par

Clairement suggéré par Paul VI dès 1975, l’appel à une nouvelle évangélisation de nos pays occidentaux s’est fait de plus en plus pressant avec Jean-Paul II et s’inscrit désormais dans la nouvelle Pentecôte de l’Eglise. “Paris Toussaint 2004” en a révélé l’esprit, l’ampleur et le rayonnement.

L’expression “Nouvelle Evangélisation”, lancée par le pape à Compostelle en 1984, est devenue de nos jours un programme pour l’Eglise de nos pays occidentaux, confrontés à une crise profonde de la foi et de la référence à Dieu. « Des pays et des nations entières où la religion et la vie chrétienne étaient autrefois on ne peut plus florissantes, écrivait-il dans son exhortation Les Fidèles laïcs, sont maintenant mises à dure épreuve… par la diffusion incessante de l’indifférence religieuse, de la sécularisation et de l’athéisme. » D’où l’urgence de « refaire le tissu chrétien de la société, mais aussi des communautés ecclésiales elles-mêmes. »
Depuis, de nombreux mouvements et communautés nouvelles se sont lancés dans ce projet et les initiatives se sont multipliées afin de témoigner de manière explicite, et par une proclamation parfois publique, de la foi en Jésus Christ, « Fils de Dieu et Sauveur unique et universel de toute l’humanité ».

Les congrès d’évangélisation
Aussi, c’est au cours du grand Jubilé de l’an 2000 que les cardinaux Schönborn (Vienne), Policarpo (Lisbonne), Danneels (Bruxelles) et Lustiger (Paris) ont décidé de susciter un élan missionnaire par le moyen de “congrès d’évangélisation” appelés, aussi “missions urbaines”. « Il est nécessaire, écrivaient-ils, de proposer aux très grandes villes de nos diocèses les moyens d’échanger et de confronter leurs expériences. Des congrès internationaux d’évangélisation se tiendront dans une ville différente. Ils auront pour objectif de fournir aux acteurs ecclésiaux de la mission une occasion régulière de se rencontrer, de réfléchir et d’échanger ; de promouvoir la nouvelle évangélisation dans les grandes métropoles et renouveler par la mission les paroisses urbaines. »
L’organisation en était confiée à la communauté de l’Emmanuel. Après le rendez-vous de Vienne en mai 2003, le rassemblement parisien a proposé, pour la Toussaint 2004, quelque 500 manifestations animées par les communautés paroissiales, les aumôneries, les communautés religieuses, les mouvements du diocèse de Paris.

Evangéliser les cités, évangéliser le monde 
Des témoignages ont ainsi pu rendre compte de l’Espérance chrétienne. Vivien M., jeune Vendéen, a parlé de son travail de proximité et d’accueil de jeunes de toutes religions, dans la cité, à Bondy, en Seine-Saint-Denis. « Il y a, dit-il, de vrais combats qui nous permettent de “re-choisir” la mission, à travers les différentes nationalités qui s’y trouvent. »
Enzo Bianchi, prieur du monastère de Bose, en Italie, a rappelé que face à l’indifférentisme et au pluralisme religieux de notre époque, les chrétiens doivent être capables  de transmettre ce qui est spécifique de leur foi : Jésus, « mystérieusement imprimé dans le cœur de chaque homme… Bonne Nouvelle d’une vie éternelle avec Dieu pour toujours. »
Pour sa part, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, dont le séminaire “La Castille” forme les futurs prêtres à l’évangélisation de proximité, évoquait les critères pour discerner le bon grain de l’ivraie : les jeunes, les vocations sacerdotales et religieuses, la pérennité, et le rôle de l’évêque : « Il est, disait-il, celui qui est attentif aux fruits dans l’Eglise ; celui qui encourage ; celui qui doit apporter une parole de discernement. » Aussi des diocèses de plus en plus nombreux, comme Fréjus-Toulon, Luçon, Perpignan, Paray-le-Monial, Le Puy… accueillent-ils des communautés nouvelles et congrégations récentes, pour renouveler le dynamisme missionnaire de leurs paroisses.
Mais pour évangéliser, il faut aussi se former. « Mieux nous nous formons, plus nous nous rendons capables de former les autres », rappelait Jean-Paul II. Et c’est dans ce projet de formation en vue de la ré-évangélisation, que s’inscrit le travail d’une catéchèse rénovée que les évêques de France ont engagé, en novembre dernier, lors de leur Assemblée de Lourdes.

« Un feu intérieur a fait de moi un témoin »
A l’école, je redécouvre mon identité d’enfant de Dieu reçue au baptême. Mais ce qui me réjouit plus encore, c’est que cela a allumé en moi comme un feu intérieur qui a ravivé les grâces de ma confirmation qui a fait de moi un témoin.
Pour la première fois de ma vie, je peux témoigner explicitement de ma foi, annoncer de façon directe à tous les jeunes que je rencontre, le bonheur de croire en Jésus-Christ.
Ce qui m’enthousiasme, c’est de voir que les jeunes d’aujourd’hui sont capables de se donner à fond pour ce à quoi ils croient. Ceux qui entrent dans les églises aujourd’hui sont tous des jeunes animés
par une nouvelle force
de l’Esprit Saint.

Donatien,
Jeunesse Lumière :
contact@jeunesse-lumiere.com

Updated on 06 Octobre 2016