Toussaint : la litanie
Novembre ne se laisse pas colorer du gris de la tristesse, comme certains aiment à le dire : il s’ouvre par la Toussaint et s’achève par le dimanche du Christ-Roi et, la plupart du temps, par l’ouverture d’une nouvelle année liturgique, avec le 1er dimanche de l’Avent.
Les saints constituent une foule immense, celle que le voyant de l’Apocalypse ne peut dénombrer dans le ciel (7, 9). Ils forment une chaîne de témoins qui ont lavé leurs vêtements blancs dans le sang de l’Agneau, et qui nous relie au Christ en une profonde communion des vivants et des morts. C’est pour cette raison d’ailleurs que l’Église célèbre le lendemain de la Toussaint, le
2 novembre, la commémoration des fidèles défunts, afin de les associer à tous ceux qui ont répondu à leur vocation de baptisés et qui ont été reconnus dignes d’être proposés à la vénération du peuple de Dieu.
Comme une respiration
Parmi les différentes formes de prière, la litanie a toujours été située en belle place au sein de la liturgie chrétienne. Chanter la litanie de saints, c’est faire mémoire de cette kyrielle de figures qui nous précèdent sur le chemin du Royaume et nous appellent à la sainteté. C’est répéter à l’infini la supplication « Prie pour nous, délivre-nous, prends pitié de nous », pour épouser le rythme de la respiration en nous et faire de notre corps même le lieu de la prière. C’est nous inscrire à notre tour dans cette lignée et y ajouter le maillon de notre témoignage.
Les mots de l’amour
Il existe de nombreuses litanies : celle dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, celles à la Vierge Marie, à saint Joseph, à l’archange Michel, à saint Antoine et bien d’autres : les mots s’y bousculent, comme dans la bouche d’un amoureux pour sa bien-aimée, tant notre attachement pour la mère de Dieu, le père adoptif de Jésus, l’ange sauveur, le protecteur de notre famille spirituelle et du Messager… est grand.
Les litanies se chantent, puisqu’elles reposent sur le souffle et englobent l’être tout entier, corps, âme et esprit. Nous devrions régulièrement proclamer la litanie des saints à chaque Toussaint et habiller notre prière personnelle, familiale, communautaire et paroissiale de cette forme d’intercession simple, forte et belle. Lors des funérailles, les litanies d’action de grâce pour ce que nous avons reçu de Dieu à travers la personne décédée, de demandes et de pardon pour le repos de son âme, rassemblent très aisément des assemblées extrêmement diversifiées. L’être humain aime la répétition : celle-ci le sécurise, l’apaise et creuse en lui l’espace du recueillement.
QUIZ
1. Pourquoi prions-nous les litanies ?
a n Parce que nous manquons d’imagination.
b n Parce que la répétition nous apaise
et nous met en état de prière.
c n Parce que cela simplifie le travail de ceux
qui préparent la liturgie.
2. Pourquoi prions-nous la litanie des saints ?
a n Parce qu’ils forment une chaîne de témoins qui nous relie au Christ.
b n Pour que chaque paroisse ou congrégation ait son patron mentionné.
c n par nostalgie d’autrefois.
3. Comment s’appelle la famille des vivants
et des défunts unis en Dieu ?
a n La cathédrale.
b n Le synode.
c n La communion des saints.