Témoins de la vie

16 Mars 2006 | par

Vous avez été nombreux, il y a un an, à accompagner, par l’affection et la prière, la maladie et la mort du bien-aimé pape Jean-Paul II. « Depuis son départ pour la maison du Père, écrivait une lectrice, je ressens un vide, un manque, une absence ; quelque chose de fort à quoi se raccrocher n’est plus là. C’était un pape magnifique, au service de l’homme et de Dieu, un être exceptionnel. » Une autre confiait avoir demandé et obtenu le retour à la santé d’un membre de sa famille et ajoutait : « J’espère vivre encore pour voir sa canonisation… » Rome et son diocèse, mais aussi de nombreuses communautés chrétiennes dans le monde, auront commémoré ce premier anniversaire dans le souvenir affectueux et la prière, et notre Messager s’y est vivement associé. « Comme le grain de blé qui meurt en terre, écrivait l’éditorial du numéro spécial de la Documentation catholique, Jean-Paul II va (certainement) porter du fruit même après sa mort. »
Benoît XVI lui a succédé le 19 avril suivant, créant la surprise auprès de ceux qui doutaient de son ouverture aux problèmes de notre époque ; réjouissant, au contraire, ceux qui connaissaient la clarté de sa pensée et son expérience de la vie de l’Eglise. Nous avons souligné ces apports positifs chaque fois que nous étions sollicités de donner notre avis sur le “nouveau Pape”.
J’en ai pour preuve son récent discours aux participants au congrès de l’Académie pontificale pour la Vie, à propos du problème posé par le « statut de l’embryon humain dans sa phase de pré-implantation » dans l’utérus maternel : dans les tous premiers jours qui suivent sa conception, est-il ou non un être avec sa vie propre ? Un être humain finalisé à devenir une personne humaine ? Se référant à la Bible et à l’amour que Dieu a souvent manifesté à l’être humain dans le sein maternel, il n’a pas hésité à réaffirmer « le caractère sacré et inviolable de toute vie humaine, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle », y compris la vie de l’embryon avant son implantation dans le sein maternel. Aussi devons-nous nous réjouir, le matin de Pâques, de savoir que ce même être humain est destiné, après sa fin naturelle, à ressusciter avec le Christ.
Pâques justement ! Cette fête, la plus grande parmi les fêtes chrétiennes, nous fait penser aux témoins de la Résurrection du Christ ; aux communautés chrétiennes d’Orient qui ont vu naître l’Eglise et qui connaissent aujourd’hui de graves difficultés (voir notre dossier), et sont pour nous, aujourd’hui, des modèles de persévérance dans la foi et de connivence avec d’autres croyants. Pensons à ces soeurs dans la Foi et soyons, comme elles, des témoins du Christ ressuscité et de la Vie.

Updated on 06 Octobre 2016