Sur les traces de Marie avec saint Antoine
Dès sa couverture, ce Messager de mai nous oriente vers Marie. Ensuite, un article présente, pages 6 et 7, une expérience de vie pour des jeunes, inspirée de la spiritualité de la Rue du Bac. Plus loin, dans la chronique consacrée à l’Eglise (p. 12-14), le document Marie dans l’histoire et l’Ecriture, rédigé par le groupe des Dombes et publié par Bayard-Editions/Centurion, nous informe sur tout ce que les Eglises chrétiennes peuvent dire en commun au sujet de Marie.
On connaît l’enjeu de ce débat : Marie est reconnue par tous comme Mère de Jésus, Fils de Dieu, mais elle n’est pas vénérée par tous de la même manière. Les catholiques lui vouent un culte populaire intense, entretenu par de nombreux gestes de dévotion, des fêtes, des lieux de pèlerinage célèbres ; les orthodoxes la célèbrent avec éclat dans leur liturgie, contemplent ses icônes et prient dans les sanctuaires qui lui sont dédiés ; tandis que les Eglises issues de la Réforme protestante, tout en reconnaissant en elle un témoin exemplaire de la foi, hésitent à lui attribuer un culte qui obscurcirait le rôle du Christ, seul vrai Médiateur entre Dieu et les hommes. Il est donc plus que jamais nécessaire de chercher tout ce que nous pouvons dire en commun en partant de l’histoire et surtout de l’Ecriture, en attendant de lire, dans un deuxième volume, une autre parole commune à propos du culte qui lui est attribué.
Cette parole commune est un acte de courage de la part des quarante théologiens du Groupe des Dombes, car le sujet est ardu et difficile : pour nous, elle constitue une invitation à reconnaître la vraie place de Marie dans la vie des chrétiens, car plus on est vrai et discret à son égard, plus on est proche de la manière dont elle a été elle-même l’humble servante de son Fils, depuis l’Annonciation jusqu’à la croix, et des Apôtres lors de la naissance de l’Eglise.
Dans sa partie culturelle, ce même numéro nous transporte en Nubie, au milieu des antiques royaumes égyptiens, pour nous faire admirer leurs trésors mais aussi pour nous rappeler qu’aujourd’hui, dans ce pays, des chrétiens et des missionnaires manquent de liberté et souffrent pour leur foi, comme nous avons eu l’occasion de le montrer dans un précédent reportage (cf. Le Messager, décembre 1996, p. 12-14). Une pensée pour eux nous est demandée, comme en avril pour les populations du Cambodge.
Un aperçu de la vie de la Basilique et des activités de la Caritas antonienne durant l’année 1996 nous préparent aux prochaines fêtes de saint Antoine. Ces fêtes rassemblent un nombre exceptionnel de pèlerins, mais elles réunissent également tous nos amis, proches et lointains, dans un même élan de prière, de confiance et de solidarité avec ceux qui souffrent, sont blessés dans leur dignité ou manquent du nécessaire pour vivre.
Vous avez été nombreux à exprimer, à la suite de notre appel de novembre dernier, votre estime pour le Messager et ses articles ; nous sommes émus, à la lecture de vos lettres, devant votre profond et fidèle attachement à saint Antoine, à la Basilique de Padoue et aux initiatives de la Caritas antonienne. Nous vous en sommes reconnaissants au nom de ceux que vous aidez et en notre nom personnel. Nous sommes certains que de nombreux lecteurs et amis viendront encore nous rejoindre, permettant ainsi à notre revue de témoigner en faveur de la parole et de la charité de saint Antoine.
Antoine fut un grand admirateur de Marie. Il la célébra dans ses Sermons, sur la trace des Ecritures, et la pria avec confiance tout au long de sa vie. Avec lui, célébrons ce Mois de Marie. Préparons-nous à sa fête du 13 juin.