Suivre François
Force est de constater que la vie des hommes a toujours été marquée par des conflits de toute sorte et par des guerres qui ont ensanglanté l’histoire humaine. Malgré le progrès et le développement moderne, nous n’en sommes toujours pas guéris. Comment, croyant en Jésus Christ, avoir alors une parole juste et équilibrée lorsqu’il s’agit d’armes, de guerre, et parfois de leur nécessité ; mais aussi, de prendre au sérieux la Parole de Jésus, ainsi que l’enseignement de l’Église en la matière ?
L’article L’Église et les guerres (p.8-10) ainsi que l’interview du père Christian Venard (p.12-14), aumônier militaire, nous seront précieux en ce sens.
Pour ma part, en tant que Fils de François, j’ai bien envie de rappeler comment le mouvement suscité par François d’Assise a été un puissant ferment de paix dans un temps déchiré par une multitude de conflits et de guerres. Et cela par le biais d’un aspect apparemment secondaire. Alors qu’il paraissait indispensable, en ce temps-là, que chacun possède une ceinture en cuir pour porter la bourse des deniers et une arme personnelle, François demande aux Frères, mais aussi aux fidèles laïcs qui vont le suivre, de se ceindre d’une simple corde, inapte à porter tout cela. Il brisait ainsi le cercle vicieux de la domination de l’argent et de la violence, qui en découle fatalement.
À la suite de François, n’avons-nous pas à retrouver à notre tour, les paroles, les attitudes et les gestes quotidiens empreints de compréhension réciproque, de bienveillance fraternelle, de pardon, de tout ce qui nous fait grandir dans la paix féconde des fils bien-aimés du Père ?