« Suis-moi»
Au rythme de ses parutions mensuelles, forcément décalées par rapport à l’actualité, le Messager tient à rendre hommage, à sa manière, au Pape disparu. Que pouvons-nous ajouter, direz-vous, au chœur de louanges et de reconnaissance qu’ont exprimé à l’unisson les médias et les millions de personnes qui sont allées à Rome vénérer sa dépouille ? Or, le Messager a des raisons particulières pour évoquer la mémoire du Pape défunt : il est venu en pèlerin à la Basilique, le 12 septembre 1982. Il a honoré saint Antoine du titre “d’homme évangélique”. Il a défini son sanctuaire un lieu privilégié d’évangélisation et de pénitence. Il a confié à notre revue, lors de l’audience qu’il nous a accordée le 21 novembre 1995, à l’occasion des cent ans du Messager, une mission de solidarité envers les pauvres et les nécessiteux du monde. Nous avons évoqué ces événements en couverture de ce numéro, dans les pages consacrées à la “vie de la Basilique”. Nous gardons précieusement le texte de son Testament spirituel et la mémoire de son à-Dieu, Place Saint-Pierre.
Le rapport du Messager avec Jean-Paul II se fait plus intime et plus profond lorsque nous parcourons les thèmes qui leur sont communs. Le lien avec François d’Assise, qui a fait d’Antoine son premier théologien et qui a inspiré au Pape défunt la rencontre avec toutes les religions. Leur commun amour passionné pour le Christ. L’ardeur missionnaire, le projet de “nouvelle évangélisation” qui trouve en saint Antoine un modèle toujours actuel. La force avec laquelle ils ont annoncé son Evangile à tous les peuples de la terre, sans peur, en leur ouvrant toutes grandes les portes de tous les cœurs. La réponse à l’appel du Christ « Suis-moi », si profondément commentée par le cardinal Ratzinger durant les obsèques Place Saint-Pierre. Une réponse qui a marqué les différentes étapes de leur vie et s’est poursuivie jusqu’à communier avec le don de soi sur la croix : « Il a souffert et aimé en communion avec le Christ, c’est pourquoi le message de sa souffrance et de son silence a été si éloquent et si fécond », a dit le cardinal Ratzinger. « Cours, toi aussi, après lui. Comme il a porté sa croix pour toi, prends, toi aussi la tienne, pour ton bien », a écrit saint Antoine.
Et Marie ! Qu’Antoine chante et prie jusqu’aux derniers instants de sa vie ; et entre les mains de laquelle Jean-Paul II « abandonne tout et tous ceux qui sont liés à ma vie et à ma vocation, l’Eglise avant tout, mon pays et l’humanité tout entière ».
« Puisses-tu nous bénir, Très Saint Père, nous confions ta chère âme à la Mère de Dieu, ta Mère, qui t’a conduit chaque jour et te conduira maintenant à la gloire éternelle de son Fils, Jésus Christ, notre Seigneur. »