Solidarité missionnaire
En cette année consacrée à Dieu Père, le message du Pape pour la Journée mondiale des Missions (24 octobre) s’inspire du Notre Père, d’où découle tout l’engagement missionnaire de l’Eglise.
La première invocation : Notre Père qui es aux cieux... contient, en effet, l’affirmation fondamentale de la foi chrétienne : Dieu est Créateur et Père de tous les hommes ; affirmation que le chrétien a pour mission d’annoncer à ceux qui l’ignorent, lui substituent une croyance vague ou construisent un Dieu à leur image. Mais l’annonce de la paternité de Dieu doit être claire, sans ombre ni mélange avec d’autres divinités de notre époque, le pouvoir, les médias, l’argent, le sexe.
Donne-nous notre pain de ce jour. Immense est la foule de ceux qui manquent de pain. Le chrétien doit travailler pour qu’il y ait une meilleure distribution des richesses, mais aussi et surtout pour que les hommes retrouvent les vraies valeurs, dans notre monde fortement dominé par des logiques de pouvoir et de violence. Le petit troupeau des croyants est donc envoyé, pauvre en moyens humains mais libre, pour annoncer l’amour de Dieu, avec la force de l’Evangile.
Ce témoignage rencontre cependant, en de nombreux pays, des obstacles. Au moment où nous écrivons, par exemple, l’Eglise de Timor-Est et ses pasteurs sont soumis à une dure épreuve. Ce pays, ancienne colonie portugaise en majorité catholique, a opté, le 30 août dernier, pour son indépendance, mais la présence de l’Indonésie, en majorité musulmane, depuis les années 1975-1976, a consenti à des milices locales de s’opposer à cette décision par la violence envers les populations et en particulier à l’égard de l’Eglise catholique – églises, évêchés, fidèles, organismes humanitaires.
A plusieurs reprises, le Messager s’est fait l’écho des paroles et du témoignage de Mgr Carlos Belo, archevêque de Dili et prix Nobel de la Paix, en faveur des populations dont il est le pasteur. En ce moment difficile, notre revue et ses lecteurs veulent être proches de ses souffrances et prient pour que la liberté et la foi des catholiques de Timor-Est soient sauvegardées.
Etre missionnaire, c’est aussi et surtout être solidaires de tous les chrétiens du monde.