Soin du corps, soin de l’âme
Chers lecteurs, dans le monde de la médecine monastique, les Franciscains ont une place à part et ce nouveau numéro du Messager propose de vous en expliquer les raisons. À n’en pas douter, le charisme de leur fondateur pour « notre mère la Terre » compte pour beaucoup dans leur passion pour la botanique. Ce sont les Franciscains qui fondent la première pharmacie du Moyen Orient, l’apothicairerie du Saint-Sauveur à Jérusalem – semble-t-il au XIVe siècle – ; un hospice qui accueille d’abord les pèlerins malades. Les moines y étudient les plantes avec rigueur, font des herbiers, les classifient et les répertorient dans leur fameuse bibliothèque témoignant de leur riche tradition. L’institution, décrite par les voyageurs de haut rang comme « l’une des meilleures de toute la Chrétienté », exporte ses remèdes, notamment le fameux « Baume de Jérusalem », décrit comme un remède miracle pour tous les maux.
En ce mois d’octobre, où nous fêtons la Saint-François, nous pouvons bien sûr rendre grâce à Dieu pour les dons de sa Création utilisés pour le soin de nos corps. Mais nous pouvons surtout le prier pour le soin de nos âmes. Au début de son pontificat, le pape François avait fait sensation en présentant à la foule réunie place Saint-Pierre son « médicament spirituel » baptisé Misericordina. À l’intérieur de la boîte : 59 granules formant un chapelet, et cette notice : « La miséricorde est un médicament spirituel, qui peut revigorer l’âme (...). Les effets se manifestent par : la tranquillité de cœur, la joie extérieure, le désir de répandre le bien ».