Savourons la douceur du nom de Jésus
Au mois de janvier, l’année nouvelle s’ouvre sur la mémoire du Saint Nom de Jésus. Saint Antoine avait une grande vénération pour le nom de Jésus. Ce nom lui est donné peu après sa naissance comme le souligne l’évangile de Luc : « il fut appelé du nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception » (Luc 2, 21).
Antoine fait ce commentaire : « Nom doux, nom charmant, nom qui réconforte le pécheur et porte une heureuse espérance ! Il est joie pour le cœur, mélodie pour l’oreille, miel pour la bouche. » Et Antoine cite le Cantique des cantiques : « Ton nom est une huile qui s’épanche. » Il ajoute ensuite : « Remarque que l’huile a cinq propriétés : “Elle flotte au-dessus de tout autre liquide, attendrit ce qui est dur, rend agréable et adoucit ce qui est âpre, éclaire ce qui est obscur, rassasie les corps… Si tu le prêches, il attendrit les cœurs endurcis ; si tu l’invoques, il adoucit l’âpreté des tentations ; si tu le penses, il éclaire ton cœur ; si tu le lis, il rassasie ton esprit”. »
Saint François insiste aussi sur la douceur du nom de Jésus. C’est lors de la fête de Noël à Greccio en 1223, qu’il prêche au peuple rassemblé dans la nuit. « Sa voix vibrante et douce, claire et sonore, invitait tous les assistants aux plus hautes joies… Il trouva des mots doux comme le miel pour parler de la naissance du pauvre Roi et de la petite ville de Bethléem… On pouvait croire, lorsqu’il disait “Jésus” ou “enfant de Bethléem” qu’il se passait la langue sur les lèvres comme pour savourer la douceur de ces mots. »