A Sainte-Anne d’Auray comme à Padoue
Sortant deux mois après le voyage de Jean-Paul II en France, ce Messager de novembre a voulu conserver le souvenir des lieux et des messages qui sont en syntonie avec notre sanctuaire de Padoue: Sainte-Anne d’Auray et la famille. Là-bas, comme ici, nous avons vu les foules accourir par milliers vers le sanctuaire cher à toute la Bretagne. Là-bas, comme ici, le Pape a accueilli la foi des humbles dans ses manifestations spontanées et enthousiastes. Il a rappelé que le pèlerinage vers les saints est à l’image du chemin de la foi qui nous conduit à travers le brouillard, la fraîcheur et l’humidité de la nuit et de la vie vers le soleil qui réchauffe les cœurs. «Croire, a dit le Pape, c’est se mettre en chemin vers... une autre terre, vers une autre cité... celle dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte.»
Cette foi marche dans la nuit et la difficulté, soutenue par l’espérance. Et c’est avec émotion que nous avons entendu Jean-Paul II dire: «Vous m’avez soutenu dans mon espérance!» Celui que d’aucuns jugent autoritaire et dépassé, le voici qui se fait lui-même pèlerin, pour marcher avec nous dans la même espérance et vers la même lumière.
A Sainte-Anne d’Auray, comme à Padoue, le Pape n’a pas écouté ceux qui dévalorisent la vie, l’amour, voire les relations sexuelles; il a raffermi, au contraire, tout ce qui, dans la famille, renforce l’union, met en valeur la vie, unit les générations, crée la solidarité avec les handicapés, les personnes seules, les divorcés, les victimes du chômage, avec tous ces «blessés de la vie» qu’il a rencontrés, le lendemain, à la cathédrale de Tours. Et le Pape n’a pas hésité à confier toutes les familles et tous les enfants à la «Mère de la Vierge Marie», tout comme à Padoue, parents et enfants viennent se confier à la prière d’Antoine.
Ce Messager de novembre évoque aussi le 50e anniversaire du Secours Catholique. Il le fait avec joie, comme pour tout anniversaire, mais surtout parce qu’un même souci - l’aide aux plus démunis - anime l’intuition de Mgr Rodhain, le dévouement des volontaires du Secours Catholique et nos abonnés et amis qui, chaque année, contribuent à soutenir le Pain des Pauvres et les initiatives de la Caritas Antonienne.
Enfin, Le Messager de ce mois commence la «Campagne d’abonnements» que nous lançons au terme de chaque année. Il n’est un secret pour personne que nos revues religieuses demandent, aujourd’hui, à être constamment soutenues. Nous invitons donc nos lecteurs, qui aiment Le Messager, à le soutenir, à le faire connaître et à le propager. Nous leur demandons également de nous dire ce qu’ils souhaiteraient y trouver, afin que son message soit actuel, incisif, constructif et porteur d’espérance. Nous invitons également ceux qui nous auraient abandonnés à réintégrer la Famille Antonienne, afin qu’elle puisse, grâce à l’effort de tous, étendre son action, à l’exemple et à la suite de celui qui a consacré sa vie à l’Evangile et à la défense des pauvres.
Nous n’oublions pas, en ce mois de novembre, ceux qui nous ont précédés auprès du Seigneur.