Saint Jospeh de Copertino et saint Antoine de Padoue
Le 18 septembre, l’Eglise fête saint Joseph de Copertino, le “patron des étudiants”, dont on célèbre cette année le 4e centenaire de la naissance. Une âme de Dieu, d’une admirable simplicité, de profonde science de Dieu, célèbre pour ses lévitations qui lui valurent, en son siècle, les rigueurs de l’Inquisition.
Nous avons glané dans sa biographie de véritables trésors de piété envers Antoine de Padoue. Pas de grandes théories, ni de recherches savantes, mais une confiance illimitée, un compagnonnage au quotidien, des anecdotes charmantes. Ecoutons plutôt !
Le “petit espagnol”
C’était le surnom qu’il lui donnait, de même qu’il appelait saint François, le “lampadaire” ; saint Bonaventure, le “fleuve d’éloquence” ; saint Joseph, le “petit vieux” ; sainte Marie-Madeleine, la “ jolie biche” ; Jésus, le “petit berger”… Mais il l’appelait aussi le “procureur des grâces”, que Jésus avait envoyé auprès des humains, de préférence à saint Paul, à saint Dominique et à saint François. Le “jeune frère” inconnu et aimable qui l’avait accompagné jusqu’à la porte du Tribunal de l’Inquisition à Naples : « Courage, lui avait-il dit, Dieu t’aidera. Ne crains rien. Ta bonne Mère ne t’abandonnera pas ; ni notre Père saint François. »
Son arme dans les exorcismes
Pour chasser les démons, il avait recours à trois armes peu conformes au rituel, mais efficaces : les Litanies de la Vierge, la feuille d’obédience que lui remettait son Supérieur et le Répons de saint Antoine, Si quæris miracula. Il recommandait d’ailleurs cette prière, comme tout simple dévot, pour aider à retrouver objets ou animaux égarés. Un jour, dans une ferme deux bœufs avaient disparu. Les bergers coururent aussitôt au couvent pour demander que l’on chante un Si quæris à saint Antoine pour les retrouver. Les Frères se rassemblèrent en cercle devant l’autel, tandis que Joseph se tenait seul dans le chœur, absorbé en extase. Se voyant découvert, il voulut s’enfuir, mais auparavant il dit aux bergers : « Les bœufs ne sont pas perdus : ils ont enfermé dans une masure à tel endroit. » Et c’est là que les bergers purent récupérer les bêtes volées.
Un parfum comme celui d’Antoine
Joseph avait reçu le don du parfum dont ont été privilégiés d’autres saints au cours de l’histoire. Un jour, son Supérieur se rendit à Padoue près de la tombe de saint Antoine, et c’est en s’approchant de la dalle de marbre qui la recouvre qu’il perçut le même parfum qu’il avait l’habitude de sentir à l’approche de Joseph lui-même. Et lors de sa mort, le futur saint Joseph s’en alla heureux de retrouver François, “le lampadaire”, Bonaventure, le “fleuve d’éloquence”, Joseph, le “petit vieux”, Marie-Madeleine, la “ jolie biche”, Jésus, le “petit berger” et saint Antoine, le “petit espagnol”…
(D’après Gustavo Parisciani, Saint Joseph de Copertino – 1603-1663)