On a désormais pris l’habitude d’affirmer, avec une pointe d’amertume, que dans notre vieille Europe, l’Église est devenue poussive et qu’elle manque de vitalité ; la palme dans ce domaine revenant d’ailleurs aux Églises de l’ouest du vieux continent. Sans nier la sécularisation diffuse de notre société, avec les conséquences délétères que cela entraîne au niveau de la foi des personnes, il y a un domaine qui montre que l’Église n’a pas baissé les bras, mais qu’elle est bien en train de se construire et de se renouveler.
Car à tous les niveaux – paroisses, diocèses, facultés et centres de formation, mais aussi au cœur des mouvements de spiritualité ou d’évangélisation de toute sorte – il y a une floraison extraordinaire d’initiatives de formation. On y reconnaît une soif de charpenter la foi, de nourrir la spiritualité, de se former pour la mission et la responsabilité ecclésiale.
Ce désir de vivre et de nourrir la foi, de contribuer à la construction de l’Église laisse transparaître un amour véritable qui laisse bien espérer pour l’avenir.
Si au lieu d’en rester à une maintenance frileuse de l’existant, l’Église trouve encore l’audace d’imaginer l’avenir pour s’y déployer et s’y développer, comment ne pas s’en réjouir ? Personnellement, j’y reconnais l’appel à ne pas rester dans les ornières dans lesquelles on s’enlise souvent. En saisissant la main puissante de notre Dieu, nous aurons la joie de retrouver le chemin de l’espérance et de la mission.