Retrouvailles en... or

Depuis un mois déjà, chacun a retrouvé son lieu de travail, son école, ses camarades, ses anciennes habitudes... Peut-être avez-vous prolongé, comme moi, vos souvenirs de vacances, vos réflexions, vos rencontres, programmées ou fortuites, de l’été. Les miens, vous les trouverez dans le bloc-notes de la page 37. Elles concernent, en général, la foi, la famille, le choc des générations, les phénomènes de société... Mais, auparavant, parlons du dossier de ce numéro d’octobre.

Ce dossier s’inspire de la session extraordinaire des Nations Unies du mois de septembre aux enfants. L’image de notre couverture symbolise les multiples esclavages dont souffrent les enfants du monde et le dossier des pages 14 à 17 montre le travail qu’entreprennent l’UNICEF et le BICE pour les en libérer. En raison de son caractère familial et de l’attention portée par saint Antoine lui-même aux enfants, le Messager s’est constamment intéressé à l’enfance et les initiatives en sa faveur se sont multipliées tout au long de son histoire (lire en p. 23).

Mais ce numéro entend également se faire écho d’une expérience personnelle : le nombre de souvenirs et l’immense hymne d’action de grâces que j’ai vécus à l’occasion de mes noces d’or d’ordination sacerdotale (29 juin 1951). J’ai retrouvé, à cette occasion, au Messager, dans la communauté qui m’accueille à Paris et dans mon ancienne paroisse Saint-Bonaventure de Narbonne - le mot de retrouvailles dans son sens le plus fort n’est pas déplacé ici - les enfants de jadis, devenus pères et mères de famille, professeurs, animateurs liturgiques, responsables d’organisations culturelles, sociales et politiques. J’ai écouté l’histoire de jeunes qui ont voué leur vie à l’enseignement ou à la santé ; le parcours accidenté de familles qui ont connu, en l’espace de 50 ans, le bonheur, l’épreuve et le deuil. Je me suis réjoui avec les prêtres et les confrères, anciens compagnons de route, riches, eux aussi, d’expériences extraordinaires et heureux d’avoir consacré une vie entière à Dieu et à l’Eglise. Au terme de cette expérience, je tiens à dire à tous mes lecteurs : « Si on vous demande si la foi, si la sacerdoce peuvent remplir la vie d’un homme, répondez : oui. Sans hésiter... »

Vous trouverez aussi, ci-contre, la nomination du nouveau Directeur Général du Messager. Il saura, comme ses prédécesseurs, faire de nous, à l’exemple de saint Antoine, des témoins de la foi et de l’amour du Christ.