Pour suivre le Christ, pratiquons des œuvres de pureté et de louange
En cece temps de Carême, l’épisode des vendeurs chassés du Temple par Jésus (Jn 2, 13-25) est une occasion de réfléchir à notre usage des biens matériels. Pour cela, saint Antoine montre la signification symbolique des animaux vendus dans le Temple. « Jésus entre dans le Temple lorsqu’il visite chaque jour son Église et examine les actions de chacun. » Mais les animaux n’ont pas tous la même signification. Car Jésus chasse surtout « ceux qui font le bien par hypocrisie ou font impunément le mal ».
Ainsi les bœufs, qui labourent, désignent les prédicateurs de la doctrine céleste. Et les vendeurs de bœufs sont ceux qui prêchent, non par amour de Dieu, mais pour un gain matériel. En revanche, les brebis innocentes offrent leur toison de laine à tous ceux qui ont besoin de vêtements. Elles désignent donc les œuvres de pureté et de piété « lorsqu’elles sont accomplies pour la louange des hommes ».
Mais la sévérité d’Antoine est plus grande encore quand il s’agit des colombes. En effet, le baptême de Jésus a révélé que l’Esprit est descendu sous forme de colombe. « C’est pourquoi les colombes symbolisent l’Esprit, que voudraient vendre les simoniaques. »
Nous voyons donc que vendre les animaux n’a pas la même valeur pour les uns et pour les autres. Vendre les bœufs signifie la recherche d’un gain matériel. Mais vendre les brebis est une action qui révèle davantage la louange et fera connaître les œuvres de pureté et de piété. Quant à Simon le magicien (Actes 8, 20) qui cherche à faire commerce des biens spirituels, il mérite plus que d’autres un fort châtiment car « ils sont flagellés à présent en vue de leur correction ceux qui, s’ils ne se corrigent pas, en seront liés au moment de la fin. »
Retenons la leçon : pour suivre le Christ et construire en nous une maison de prière, ne travaillons pas pour un avantage matériel mais pratiquons des œuvres de pureté et de louange comme la brebis qui offre sa toison de laine à celui qui a besoin de se couvrir